La signification de BRAV-M est « Brigades de Répression de l’Action Violente Motorisées ». Ces brigades ont une mission de maintien de l’ordre. Elles interviennent à moto, généralement lors des manifestations, afin de prévenir les débordements, et, lorsque cela est nécessaire, de les réprimer.
1. Qu’est-ce que les BRAV-M, histoire et présentation
2. Quelles sont les missions des Brigades de Répression de l’Action Violente Motorisées
3. Quels sont les effectifs des BRAV-M de la Police Nationale
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules des Brigades de Répression
5. Comment intégrer une BRAV-M de la Police : concours, formation, recrutement
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Police Nationale - Haut - Servais
1. Qu’est-ce que les BRAV-M, histoire et présentation
L’histoire de la BRAV-M ne remonte pas à très loin, puisque cette composante de la Police Nationale a vu le jour en 2019.
A cette période, dans un contexte social et politique tendu, de nombreuses manifestations ont lieu à travers tout le pays, et notamment le mouvement des Gilets Jaunes.
Le mouvement des Gilets Jaunes a démarré en octobre 2018, suite à l’augmentation des prix des carburants. Des manifestations sont organisées partout en France pour protester contre la baisse du pouvoir d’achat et contre la gestion politique du gouvernement.
Loin d’être un phénomène anecdotique, les Gilets Jaunes mènent des actions toutes les fins de semaines (manifestations, blocages des routes, des barrières de péages…). Chaque week-end de mobilisation est alors appelé un « acte ».
Les semaines passent, les actes s’enchaînent et la situation est de plus en plus tendue, particulièrement entre les manifestants et les forces de l’ordre. On constate d’ailleurs une forte augmentation des violences et des dégâts matériels (Champs-Elysées, restaurant Le Fouquet’s…).
Les forces de l’ordre (CRS et gendarmes mobiles principalement) sont épuisées après des semaines de mobilisation et ont du mal à arrêter les casseurs et membres des black blocs.
C’est pour répondre à cette violence de plus en plus présente que le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, annonce la création de la Brigade de Répression de l’Action Violente Motorisée, la BRAV-M.
La première mobilisation de cette nouvelle unité temporaire a lieu à l’occasion de l’acte 19 des Gilets jaunes, le 23 mars 2019. L’objectif de la BRAV-M : intervenir rapidement pour éviter les débordements, grâce à leurs motos maniables, qui peuvent se frayer un chemin à travers la foule.
Au départ, les BRAV-M sont comparées aux Pelotons de Voltigeurs Motorisés (PVM) qui arpentaient les manifestations de 1969 à 1986 et qui avaient été dissoutes suite à la mort de l’étudiant Malik Oussekine, roué de coups par 3 membres des PVM.
Bien qu’il y ait des différences entre les BRAV-M et les PVM, notamment dans le mode d’intervention (les voltigeurs intervenaient à moto, alors que les policiers des BRAV-M ne l’utilisent que pour se déplacer), il faut reconnaître qu’elles sont tout aussi controversées.
Souvent accusées de violences et de bavures policières, les BRAV-M ont fréquemment fait la une des journaux. Ces accusations se sont d’ailleurs intensifiées à la suite des manifestations contre la réforme des retraites de 2023.
Une pétition a même été déposée sur le site de l’Assemblée Nationale, afin de demander la dissolution de ces unités. Après plus de 260.000 signatures, elle a été classée par la commission des lois de l’Assemblée Nationale.
Malgré ses nombreuses controverses, la BRAV-M conserve le soutien des autorités, notamment celui du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez qui a qualifié, sur le plateau de BFM TV, leur travail de « remarquable, sans lequel on aurait bien plus d’incidents ».
2. Quelles sont les missions des Brigades de Répression de l’Action Violente Motorisées
Il faut savoir que les BRAV-M, si elles étaient au départ des unités temporaires, constituées selon les besoins, sont aujourd’hui des unités permanentes, qui travaillent en étroite collaboration avec les Compagnies d’Intervention (CI) et la Division Régionale Motocycliste (DRM) de la Préfecture de police de Paris.
La préfecture de police a défini le rôle des BRAV-M comme étant de « disperser les regroupements, selon un emploi de la force gradué et proportionné, et procéder à un maximum d’interpellations ».
Elles interviennent généralement lors des manifestations qui sont susceptibles de dégénérer, mais elles peuvent aussi venir renforcer les effectifs des commissariats pour sécuriser la région Île-de-France.
- Maintien de l’Ordre Public :
Pendant des manifestations ou des rassemblements, les brigades de répression de l’action violente motorisées peuvent être déployées dans la foule, afin de neutraliser les individus perturbateurs et d’éviter les débordements.
Ces brigades s’organisent en plusieurs binômes, tous composés d’un pilote et d’un opérateur sur le siège passager. En théorie, le pilote n’est pas censé quitter la moto, il la conduit jusqu’au lieu de l’intervention et dépose son collègue passager. Bien évidemment, il peut quitter son véhicule en cas d’urgence, mais sa mission principale reste le pilotage de la moto.
De son côté, le policier opérateur intervient à pied une fois descendu de la moto. Il localise le ou les individus violents ou perturbateurs et adopte la réponse la plus appropriée. Il peut s’agir de disperser la foule, ou d’interpeller un ou plusieurs individus, en faisant usage de la force selon les principes déontologiques de la Police Nationale (légitimité, nécessité, proportionnalité, précaution). Dans certains cas, leur simple présence est dissuasive.
A noter que, si les manifestations se déroulent sans problèmes, les BRAV-M ne sont présentes qu’en renfort et n’ont pas à intervenir.
- Soutien aux Autres Unités de Police :
En dehors des manifestations, les BRAV-M peuvent soutenir les commissariats débordés, toujours dans leur formation de binôme motocycliste.
Les duos peuvent venir renforcer des contrôles routiers, effectuer des patrouilles dans Paris et la Petite Couronne et lutter contre les violences urbaines et le trafic de drogue.
3. Quels sont les effectifs des BRAV-M de la Police Nationale
Les derniers chiffres indiquaient que les effectifs des BRAV-M s’élevaient à 216 policiers, soit 108 binômes de pilotes et d’opérateurs, répartis en 6 unités. Chacune d’entre elles étant composées de 36 policiers et de 18 motos.
Cependant, ces chiffres devraient être revus à la hausse, puisque le commissaire à la tête des BRAV-M a annoncé un objectif de 150 binômes motocyclistes pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024.
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules des Brigades de Répression
L’équipement des policiers de la BRAV-M est similaire à celui des autres policiers, tout en étant adapté à la pratique de la moto.
Tous les policiers de la BRAV-M portent une tenue (manteau, gants, chaussures, pantalon) et un casque de moto. Ils possèdent en plus un gilet tactique, une radio de transmission et une caméra piéton, que le policier doit remettre en fin de service.
En ce qui concerne son armement, le policier de la BRAV-M possède son arme de service : un pistolet SIG-Sauer SP 2022, une matraque télescopiques, des grenades de désencerclement et des grenades lacrymogènes.
Les binômes de la BRAV-M sont secondés par des fourgons qui permettent de transporter les individus interpellés, mais aussi de transporter du matériel tel que des boucliers anti-émeutes, des tireurs de LBD (Lanceurs de Balles de Défense aussi appelés Flash Ball) ou des lanceurs « Cougar » (lanceur de grenades).
Mais quelle moto utilisent les policiers de la BRAV-M ? Ils se déplacent à l’aide de motos Yamaha XTZ 1200 Super Ténéré. Ces motos très maniables de type trail permettent de se déplacer aisément et rapidement à travers les foules.
5. Comment intégrer une BRAV-M de la Police : concours, formation, recrutement, salaire
Pour intégrer la BRAV-M, il faut tout d’abord intégrer la Police Nationale et pour devenir policier, il faut passer un concours : le concours de gardien de la paix.
Le concours est ouvert aux candidats français, âgés de 17 à 45 ans, qui possèdent un diplôme de niveau BAC ou équivalent. Les candidats doivent réussir diverses épreuves écrites, sportives et orales s’ils souhaitent intégrer la formation en école de police de gardien de la paix.
A noter : il est possible d’intégrer la police sans diplôme en passant par le dispositif des cadets de la république ou celui des policiers adjoints. Les aspirants policiers auront alors la possibilité de passer le concours interne de gardien de la paix.
Pour ceux qui possèdent des diplômes plus élevés (BAC+3, BAC+5 et plus encore), il est possible de passer directement le concours d’officier de police (BAC+3) ou celui de commissaire de police (BAC+5), et d’accéder directement à des postes à responsabilités.
Une fois reçu au concours, le candidat intègre une Ecole Nationale de Police (ENP) pendant 12 mois, avant de devenir gardien de la paix stagiaire pendant 12 mois sur le lieu de sa première affectation.
A noter : lorsqu’il devient stagiaire, le gardien de la paix s’engage à être affecté dans la région de son premier poste pendant au moins 5 ans (8 ans s’il a passé le concours à affectation régionale). À la fin de son année de stage, il est titularisé s’il est jugé apte.
L’intégration d’une BRAV-M peut avoir lieu directement en sortie d’école, comme première affectation, ou bien suite à une mutation, après avoir passé quelques années dans une autre unité de police (CRS, police-secours, brigade motocycliste…).
- Première affectation : en fin de formation, les élèves découvrent la liste des postes à pourvoir pour leur promotion. Les candidats choisissent l’unité et le poste qu’ils souhaitent rejoindre par ordre de mérite, c’est-à-dire du meilleur au moins bon élève selon le classement de la formation. Un poste en brigade de répression n’est donc pas garanti en sortie d’école, soit parce qu’aucun poste n’est disponible, soit parce que les places ont été prises par des élèves mieux classés.
- Mutation interne : lorsque des postes sont ouverts, que ce soit en BRAV-M ou dans d’autres brigades, un avis est publié dans les commissariats. Les policiers intéressés, et qui répondent aux critères de sélection, peuvent alors postuler à ce poste. Il est possible d’avoir à passer plusieurs épreuves de sélection avant d’être retenu.
Une fois accepté en BRAV-M, le policier suivra une formation initiale et continue afin de se familiariser avec les spécificités des brigades de répression de l’action violente motorisées.
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Comme nous venons de le voir, pour intégrer une BRAV-M, il faut d’abord réussir le concours de gardien de la paix ou d’officier. La concurrence étant élevée entre les candidats, une très bonne préparation est indispensable pour être sélectionné.
Vous pouvez préparer le concours seul, par exemple en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
Une formation en ligne permet de réussir les concours de la police nationale en se préparant sur internet. Formation à distance que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme.
Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.
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