La brigade anticommando est une formation temporaire de la préfecture de Police de Paris (PP). Elle fait également partie de la Force d’Intervention de la Police Nationale (FIPN). Ses effectifs sont ceux de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), complétés par des unités de renfort. La BRI-BAC est activée et déployée lors de crises majeures qui nécessitent la mise en œuvre de matériel et de techniques spécifiques. Il peut par exemple s’agir d’actes terroristes ou de prises d’otages.
1. Qu’est-ce que la Brigade Anticommando, histoire et présentation
2. Quelles sont les missions de la Brigade Anticommando
3. Quels sont les effectifs de la Brigade Anticommando
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules de la BRI-BAC
5. Comment devenir Policier de la Brigade Anticommando : concours, formation, recrutement
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Police Nationale - Haut - Servais
1. Qu’est-ce que la Brigade Anticommando, histoire et présentation
Suite aux attentats des Jeux Olympiques de Munich, en 1972, les autorités françaises réalisent qu’il n’existe aucune unité capable de réagir rapidement et de manière adaptée à ce genre d’événement. La préfecture de police décide alors de créer la brigade anticommando.
On connaît également la brigade anticommando sous le nom de BRI-BAC, ou BRI en formation BAC. Il ne faut en effet pas confondre la brigade anticommando avec les Brigades Anti-Criminalité, connues sous l’acronyme BAC.
La brigade anticommando dépend de la Préfecture de police de Paris (PP), elle est composée de policiers de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), des membres de la BAC 75N, de la CSI 75, ainsi que de l’équipe cynophile de la DSPAP (Direction de la Sécurité de Proximité de l’Agglomération Parisienne). Il s’agit en effet d’une formation temporaire, activée et déployée seulement en situation de crise. Elle n’existe donc pas en tant que service propre.
Même si elle dépend de la préfecture de police de Paris, elle peut intervenir sur l’ensemble du territoire national à la demande du directeur général de la police nationale, et sur accord du préfet de police.
La brigade anticommando fait également partie de la Force d’Intervention de la Police Nationale (FIPN), activée en cas de crise majeure. La FIPN compte également sous ses ordres le RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), et les Groupes d’Intervention de la Police Nationale (GIPN) présents en outre-mer. Elle est commandée par le chef du RAID.
Lorsque la BRI-BAC est activée, c’est le chef de la BRI qui en assure le commandement. Il s’agit généralement d’un commissaire divisionnaire.
Cependant, lorsque la FIPN est activée, la BRI-BAC passe sous le commandement du chef du RAID, sauf sur le territoire parisien, où la BRI-PP conserve le commandement.
Selon les missions, la BAC peut faire appel à différentes unités spécialisées :
- groupe d’assaut,
- groupe d’effraction,
- groupe varappe spécialisé dans les interventions en hauteur,
- brigade d’intervention de la préfecture de police de Paris,
- brigade d’intervention de la Direction de l’Ordre Public et de la Circulation (DOPC),
- négociateurs en cas de prise d’otages,
- tireurs d’élites,
- équipe cynophile composée de conducteurs et de leur chien de police,
- Cellule d’Assistance Technique (CAT),
- Cellule nationale Nucléaire, Radiologique, Bactériologique et Chimique (CNRBC).
2. Quelles sont les missions de la Brigade Anticommando
La brigade anticommando a une mission d’intervention. Les détails de cette mission sont définis par arrêté du préfet de police. Elle intervient lors de crises majeures ayant lieu en région parisienne, mais également sur l’ensemble du territoire national, voire à l’étranger. Ces crises nécessitent généralement le déploiement de techniques et de moyens spécifiques.
Les opérations de la BRI-BAC peuvent avoir lieu dans des lieux très variés : domiciles personnels, grandes surfaces, établissements bancaires, avions, gares et aéroports, transports en commun, établissements publics et privés, ambassades, …
Les missions de la brigade anticommando sont semblables à celle de la FIPN :
- Rétablir l’ordre et sa sécurité : lors de graves troubles à l’ordre public comme des prises d’otages, le retranchement d’un forcené, ou un acte terroriste.
- Assurer la sécurité de manifestations internationales de grande ampleur : telles que des événements culturels, sportifs, ou politiques.
- Coopérer avec les autres forces d’intervention : notamment celles qui font partie de la FIPN. Il peut également s’agir de forces d’intervention étrangères.
- Améliorer ses méthodes d’intervention : c’est-à-dire les aspects humains, techniques, mais également logistiques.
- Surveiller les bâtiments sensibles : notamment lors de périodes de tension, comme lors de menaces ou d’actes terroristes.
Les policiers de la brigade anticommando sont déjà intervenus sur des faits médiatiques. En 1973, ils participent par exemple à la libération d’un couple de personnes âgées prises en otage par deux braqueurs.
Un an plus tard, ils se rendent à La Haye pour une autre prise d’otages concernant cette fois-ci plusieurs membres du personnel de l’ambassade de France retenu par des terroristes.
En avril 2012, un individu menace anonymement et par téléphone les services de police secours. Il dit vouloir reproduire ce qu’a fait Mohammed Merah. Après avoir repéré le lieu d’émission de l’appel, les agents de la brigade anticommando encerclent son appartement situé porte Saint-Ouen. Alors que la BRI-BAC est sur le point de lancer l’assaut, l’homme se décide enfin à se rendre. En état d’ébriété, il s’est facilement laissé maîtrisé par les policiers.
La FIPN est également intervenue sur des affaires tristement célèbres, comme celles de la prise d’otages de l’Hypercacher de Vincennes et les attentats du Bataclan en 2015.
3. Quels sont les effectifs de la Brigade Anticommando
Une fois formée, la BRI-BAC regroupe environ 350 policiers, alors que la BRI-PP seule n’en compte que 130. À ces effectifs, peuvent s’ajouter des unités spécialisées appelées en renfort.
Cette unité est ouverte aux femmes, mais début 2018, elle n’en comptait toujours pas dans ses rangs.
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules de la BAC
Les policiers de la brigade anticommando portent la même tenue d’intervention que les agents de la BRI. Il s’agit d’une tenue noire et très résistante, des bottes noires, une cagoule noire pour dissimuler leur identité.
À noter : lorsque la BRI-BAC n’est pas activée, les agents de la BRI-PP interviennent le plus souvent en tenue civile, car ils travaillent sur des enquêtes judiciaires.
Ils disposent aussi d’un équipement de protection composé par exemple : d’un gilet pare-balles, d’un casque anti-balistique, d’un bouclier anti-balistique, de genouillères.
Les policiers de la BRI-BAC sont également lourdement armés : pistolets, fusils d’assaut avec viseur holographique, pistolets mitrailleurs, fusils à pompe, semi-automatiques, fusils de précision avec lunette nocturne, flash ball, pistolets à impulsion électrique.
Ils ont également à leur disposition plusieurs véhicules et du matériel de pointe : des Véhicules Rapides d’Intervention (VRI), des 4×4 Amarok de Volkswagen, un camion blindé destiné à transporter le matériel d’intervention et parfois même certaines équipes, du matériel de surveillance électronique, des moyens discrets d’enregistrement vidéo, des systèmes d’écoute, des drones etc.
Il faut savoir que la brigade anticommando peut aussi utiliser les moyens de la Brigade Fluviale de la Direction Opérationnelle des Services Techniques et Logistiques, notamment lors d’interventions sur la Seine, comme l’abordage d’un bateau. Des hélicoptères peuvent également être mis à disposition de la BAC.
5. Comment devenir : concours, formation, recrutement
La Brigade Anticommando étant une formation temporaire de la police nationale, on ne peut pas y être recruté. Il faut faire partie de la Brigade de Recherche et d’Intervention de la préfecture de police de Paris (BRI-PP), qui constitue la majorité des membres de la BRI-BAC, de la CSI 75, de la BAC 75N, ou bien de l’équipe cynophile de la DSPAP pour être mobilisé.
Mais, avant cela, il est nécessaire d’avoir réussi le concours de gardien de paix, ou celui d’officier. Il faut également avoir au moins trois années de services effectifs au sein de l’un de ces corps d’appartenance.
- Concours de Gardien de la Paix (niveau BAC ou équivalent) : il est composé d’une phase d’admissibilité et d’une phase d’admission. Les épreuves qui le constituent sont écrites et orales. Les lauréats doivent ensuite suivre une formation d’une année au sein d’une école de police. La titularisation intervient après une année de services effectifs.
- Concours d’Officier de Police (niveau Licence BAC+3 ou équivalent) : il compte également une phase d’admissibilité et une phase d’admission. Les épreuves sont elles aussi écrites et orales. Les candidats qui réussissent les épreuves du concours suivent quant à eux une formation de 18 mois. Elle se déroule également dans d’une école de police et la titularisation a lieu au bout d’un an d’exercice.
Important : il est aussi possible de devenir policier sans diplôme en intégrant la police nationale comme policier adjoint ou cadet de la République, puis en passant les concours en interne.
Les policiers qui souhaitent intégrer la BRI-PP doivent soumettre leur candidature lorsque l’appel est envoyé. En 2021, la BRI-PP avait reçu 80 dossiers de candidature. Les dossiers sont examinés et les candidats qui seront autorisés à se présenter aux tests de sélection sont sélectionnés. Sur 80, seuls 16 candidats ont pu accéder à cette étape.
Les tests de sélection se déroulent sur une semaine et sont composés de :
- tests physiques (en piscine, combat, endurance),
- tests de tir,
- exercices d’interpellations d’individus dangereux,
- simulations de missions de filature et de surveillance,
- progressions en milieu hostile,
- entraînements aux tirs de discernement,
- tests psychologiques et entretiens menés par des psychologues de la Police.
À la fin de la semaine, les candidats qui ont réussi les sélections sont invités à passer 2 semaines en immersion avec la BRI-PP. Après ce stage, les examinateurs décident des policiers qui intégreront cette prestigieuse unité. En 2021, seuls 4 candidats sur les 80 ont pu y entrer.
Les policiers de la brigade anticommando gagnent le même salaire que les policiers de la BRI. Ce salaire repose sur la même grille indiciaire que les autres policiers et tient compte du corps d’appartenance de chaque agent, mais aussi de son grade et de son échelon. Les agents de la BAC perçoivent aussi des primes et des indemnités.
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Comme nous venons de le voir, pour devenir policier de la BRI-BAC, il faut d’abord réussir un des concours de la police nationale. Mais il y a une forte concurrence entre les candidats, et une très bonne préparation est indispensable.
Vous pouvez préparer les concours tout seul en achetant des livres et annales de concours. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
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