Les brigades canines cynophiles de la gendarmerie nationale sont composées de maîtres de chiens, ou conducteurs de chiens, et de leurs coéquipiers à quatre pattes. Leur mission consiste à soutenir leurs collègues gendarmes grâce à la recherche de matières telles que les stupéfiants, les armes ou les billets de banque, ou bien à la défense et l’intervention.
1. Que sont les Brigades Canines de la Gendarmerie ? Histoire et présentation
2. Quelles sont les missions de ces Brigades Cynophiles ?
3. Quels sont les effectifs des Brigades Canines ?
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules ?
5. Comment intégrer une Brigade Canine ? Concours, formation, recrutement
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie Nationale
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1. Que sont les Brigades Canines de la Gendarmerie ? Histoire et présentation
En France, les brigades canines sont présentes au sein de toutes les forces de sécurité intérieure : la police nationale, la gendarmerie, les douanes et la police municipale. Dans cet article, nous nous concentrerons sur les brigades canines de la gendarmerie nationale.
L’usage des chiens dans les forces de police remonte au début du XXème siècle.
En 1900, la Préfecture de Police de Paris tente d’utiliser des chiens pour sauver des personnes de la noyade ou des candidats au suicide, mais malheureusement, les résultats sont décevants. En conséquence, l’initiative est abandonnée et des bouées sont installées sur tous les ponts parisiens pour assurer la sécurité des citoyens.
C’est seulement dans les années 40 pour que le chien fasse son grand retour dans la gendarmerie. Une vingtaine de chiens sont alors recrutés dans les brigades frontalières, et d’autres sont recrutés dans les pelotons de montagne des Hautes-Pyrénées.
Avec des résultats très satisfaisants, la gendarmerie inaugure, en 1945, son chenil central, situé à Gramat, dans le Lot. (46). En 1980, ce chenil deviendra l’École de Sous-Officiers de Gendarmerie – Centre de Formation des Maîtres de Chiens (ESOG-CFMC).
Il a rechangé de nom en 1996 et s’appelle désormais le Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie (CNICG). Comme son nom l’indique, c’est ce centre qui assure la formation des membres des brigades canines.
Au fil des années, de nombreuses spécialités ont vu le jour :
- en 1970, après des avalanches meurtrières, la gendarmerie forme ses premiers chiens d’avalanche,
- en 1973, on forme des chiens pour rechercher des produits stupéfiants,
- en 1988, la spécialité recherche d’explosifs voit le jour,
- en 2000, deux spécialités apparaissent : la recherche de restes humains et l’odorologie (science des odeurs utilisée pour l’identification judiciaire), qui est utilisée par la police scientifique,
- en 2004, on forme des chiens en recherche d’armes et de munitions,
- en 2006, les chiens peuvent rechercher des produits accélérateurs d’incendie,
- en 2007, la spécialité recherche de billets de banque est créée,
- en 2012, la recherche en pyrotechnie et fumigènes voit le jour pour lutter contre le hooliganisme,
- en 2016, après les attentats qui ont touché la France, des chiens sont formés en Recherche d’Explosifs sur Personne en Mouvement (REXPEMO).
Les brigades canines sont toujours en train de s’adapter aux nouvelles formes de criminalités et aux nouvelles problématiques de la société. Ainsi, il est très probable que de nouvelles spécialités voient le jour dans les prochaines années.
Le nombre de chiens et de brigades canines n’a, lui non plus, pas cessé d’augmenter. De 83 chiens en 1947, les effectifs sont passés à plus de 600 chiens en 2024.
NB : n’hésitez pas à lire nos autres articles sur cette thématique :
– les brigades canines de la Police nationale,
– les brigades cynophiles de la Police Municipale,
– dossier spécial sur les chiens policiers.
2. Quelles sont les missions de ces Brigades Cynophiles ?
Les brigades canines de la gendarmerie nationale travaillent en étroite collaboration avec les autres unités de gendarmerie. Elles sont constituées de plusieurs duos de maîtres et de chiens, chacun ayant une formation spécifique.
Certains duos sont formés pour des missions de défense et d’intervention, tandis que d’autres sont formés pour la recherche. Les missions que ces duos effectuent varient en fonction de leur spécialité.
Les chiens de défense et d’intervention sont souvent utilisés pour protéger les unités sur le terrain et aider à la capture de suspects, tandis que les chiens de recherche sont utilisés pour localiser des personnes disparues ou des preuves criminelles.
- Mission de défense et d’intervention
L’équipe cynophile, composée d’un maître et de son chien, est principalement utilisée pour patrouiller dans les zones sensibles afin de prévenir et de lutter contre les violences urbaines, mais également contre les différents types de délinquance, tels que les vols et le trafic.
L’utilisation du chien dans cette mission est surtout destinée à impressionner et à dissuader les délinquants. Cependant, si un suspect prend la fuite ou se montre récalcitrant, le chien prend son rôle de chien d’intervention sur ordre de son maître, afin de désarmer et d’immobiliser le suspect.
Les équipes cynophiles peuvent aussi être sollicitées pour sécuriser les interventions des pompiers et des secours. Ici encore, leur rôle est le plus souvent dissuasif, mais il n’est pas rare que le gendarme fasse usage de son chien.
A noter : bien qu’ils ne fassent pas partie des brigades canines traditionnelles, certains conducteurs de chiens forment le groupe d’appui cynophile du GIGN (unité d’élite de la gendarmerie nationale). Ces chiens, dont la formation est plus poussée, ne sont pas des chiens de défense et d’intervention, mais des chiens d’assaut, capables d’évoluer dans des environnements particulièrement dangereux et difficiles.
- Mission de recherches
Les missions de recherches des maîtres-chiens dépendent entièrement de leur domaine de spécialisation.
Les gendarmes ayant suivi une spécialisation en « pistage » peuvent être affectés à des missions de recherche de personnes disparues grâce aux traces laissées sur leur passage. Ces recherches peuvent se faire en montagne lors de missions d’avalanche par exemple, lors de fugues d’enfants, ou encore pour retrouver un fugitif.
Le travail de pistage implique que le duo gendarme/chien soit capable de retrouver une personne en utilisant un objet qui porte son odeur pour suivre sa piste.
D’autres maîtres-chiens se spécialisent dans les opérations de recherche et de détection, où leur chien peut être utilisé pour démanteler des trafics de drogue, localiser des caches de billets de banque, détecter des explosifs pour prévenir des actes terroristes ou encore mettre fin au trafic d’armes et de munitions.
Les brigades canines peuvent également rechercher des restes humains ou des traces de sang dans le cadre d’enquêtes judiciaires.
La recherche de traces de sang peut aider à reconstituer les événements ayant précédé un décès ou une blessure. Cela peut également permettre aux enquêteurs de confirmer ou d’infirmer des hypothèses dans une affaire.
Les brigades canines de la gendarmerie travaillent en permanence à l’amélioration et à l’élargissement de leur champ d’expertise. Ainsi, certaines spécialités peuvent être combinées pour former des duos spécialisés en piste/avalanche, en piste/défense, ou en recherche de Stupéfiants, d’Armes, de Munitions et de Billets de banque (SAMBI).
Les gendarmes des brigades canines sont aussi responsables de l’entraînement et des soins à apporter à leur binôme à quatre pattes.
L’entraînement peut prendre jusqu’à 4 heures par jour et est réalisé dans les conditions qui se rapprochent le plus des conditions réelles de leurs missions. Cela permet de développer les compétences du duo, de renforcer leur lien et leur cohésion, et pour le chien, il s’agit d’un moment ludique.
3. Quels sont les effectifs des Brigades Canines ?
Au total, la gendarmerie nationale compte environ 600 équipes cynophiles sur tout le territoire. Pour rappel, une équipe cynophile correspond à un duo composé d’un gendarme et d’un chien.
Dans la gendarmerie, un chien n’a qu’un seul maître, il y a donc autant de chiens que de conducteurs. Ce n’est pas forcément le cas dans la police nationale par exemple.
La majorité des chiens de gendarmerie sont des Bergers Belges Malinois (75% du cheptel), mais d’autres races sont également utilisées par les gendarmes :
- des Bergers Allemands, pour l’intervention ou l’olfaction,
- des Springer Spaniel Anglais, qui peuvent se faufiler partout grâce à leur petite taille,
- des Saint-Hubert, pour le pistage, grâce à leur flair très développé, même pour les chiens…
NB : consulter notre dossier spécial sur les chiens de la gendarmerie.
Les conducteurs de chiens peuvent être affectés dans une caserne cynophile, pour venir renforcer les autres unités de gendarmerie dans leurs missions de recherche ou d’intervention, ou bien dans des unités spécialisées telle que le Groupe d’Investigation Cynophile (GIC) par exemple.
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules ?
Les membres des brigades canines portent l’uniforme de la gendarmerie (pantalon, veste, t-shirt, chaussures, etc.) sur lequel figure l’écusson de la brigade canine.
Le conducteur de chien dispose d’un équipement complet destiné à assurer la sécurité et l’éducation de son animal. Parmi ces accessoires, nous pouvons citer :
- une muselière de frappe,
- une laisse,
- un collier / un harnais,
- des produits olfactifs pour l’entraînement,
- une manchette ou une jambière de débourrage, etc.
Dans la gendarmerie nationale, les chiens sont considérés comme des armes pouvant être utilisées à des fins préventives ou répressives.
Malgré cela, les gendarmes disposent du même armement et de l’équipement que leurs collègues :
- une arme de service (pistolet semi-automatique),
- un gilet pare-balles,
- des menottes,
- un tonfa,
- un pistolet à impulsion électrique, etc.
Les véhicules utilisés par les brigades canines sont également aménagés pour les chiens, notamment avec des cages de transport.
5. Comment intégrer une Brigade Cynophile ? Concours, formation, recrutement
Pour devenir membre d’une brigade canine, il est nécessaire de passer le concours de Sous-Officier de la Gendarmerie (SOG), accessible aux candidats titulaires d’un diplôme de niveau BAC.
Le concours comporte une phase d’admissibilité et une phase d’admission, lors desquelles les candidats doivent se soumettre à des épreuves écrites, sportives et orales.
Les candidats reçus suivent ensuite une formation de 12 mois en tant que sous-officiers avant d’être affectés à leur nouvelle mission.
Il est toutefois possible d’intégrer la gendarmerie sans condition de diplôme en devenant Gendarme Adjoint Volontaire (GAV). Les sélections sont ouvertes toute l’année et permettent aux candidats admis de découvrir le métier de gendarme après une courte formation.
Après un an en tant que GAV, il est possible de passer le concours interne de SOG et de devenir, ainsi, gendarme à part entière.
Une fois devenu gendarme, il faut passer quelques années sur le terrain et remplir certaines conditions avant de pouvoir postuler pour rejoindre une brigade canine :
- être âgé de moins de 40 ans,
- être jugé médicalement apte,
- avoir validé ses épreuves sportives annuelles,
- réussir le parcours physique d’entrée en formation (8km pour les hommes, 6,5km pour les femmes, à terminer en moins de 45 minutes).
Les sous-officiers de la gendarmerie qui aspirent à devenir conducteurs de chiens suivent une formation de 14 semaines dispensée par le Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie (CNICG) de Gramat (46).
Avant l’arrivée des stagiaires, les chiens sont dressés pendant environ trois mois, lors d’une étape appelée le « débourrage ».
Après deux jours, le maître et le chien sont associés en fonction de leurs profils psychologiques respectifs, formant ainsi des duos qui travailleront ensemble en service pendant environ six à huit ans, jusqu’à la retraite du chien. C’est ce qu’on appelle le « mariage ».
Les deux premières semaines de formation visent à renforcer les liens entre le maître et le chien, leur permettant de mieux se connaître et de mieux comprendre leur fonctionnement mutuel.
Pendant trois mois, les stagiaires acquièrent les connaissances nécessaires pour intervenir efficacement en opération et maintenir le niveau technique de leur animal au sein de l’unité spécialisée.
À la fin de leur formation, les gendarmes maîtres-chiens sont assurés de trouver un poste et sont affectés à une équipe cynophile en fonction de leur spécialité.
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie
Comme nous venons de le voir, pour intégrer une brigade canine, il faut d’abord réussir le concours de sous-officier de gendarmerie. La forte concurrence entre les candidats demande une très bonne préparation puisque seuls les meilleurs seront retenus.
Vous pouvez préparer ces concours en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
Une formation à distance pour réussir les concours de la gendarmerie vous permet de vous préparer sur internet. Formation en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.
C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.
Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !
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