Les Chiens de la Police Nationale : races, missions, dressage

On dit que le chien est le meilleur ami de l’Homme, mais saviez-vous qu’il est également celui du policier ? Depuis des décennies, les chiens policiers accompagnent les conducteurs de chien (ou maîtres-chiens) dans leurs missions de recherches et d’intervention. Découvrez notre dossier complet sur les chiens de la Police nationale.

Chien Berger Belge Malinois à l'entrainement

1. Qu’est-ce qu’un chien policier ? Présentation et historique
2. Quels sont les rôles et missions des chiens de la Police Nationale ?
3. Quelles sont les races de chiens utilisées par les policiers ?
4. Comment sont sélectionnés les chiens policiers ?
5. Comment sont formés / dressés les chiens dans la police ?
6. Quand le chien de police prend-il sa retraite et que devient-il ?
7. Quelles sont les interventions et les chiens policiers célèbres ?
8. Comment devenir maître chien de la Police Nationale ?
9. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale

1. Qu’est-ce qu’un chien policier ? Présentation et historique

Le chien est utilisé par l’Homme pour de nombreuses raisons et dans de nombreuses cultures depuis des siècles. Dans la police française, sa première utilisation remonte à 1845 et, vous allez le voir, les chiens policiers n’ont pas trouvé leur place si facilement au sein des forces de l’ordre.

A l’origine, la Préfecture de police envisageait les chiens comme des sauveteurs, censés éviter les noyades et décourager les personnes sur le point de se suicider.

Malheureusement, les résultats n’étant pas à la hauteur, cette idée fut abandonnée, mais 15 ans plus tard, en 1900, l’idée du chien sauveteur séduit de nouveau les brigades fluviales, qui décidèrent d’employer des Terre-Neuve. Mais là encore, cela ne dura pas longtemps.

En 1907, le Préfet Louis Lépine annonce la création de la première unité de chiens de police. Ceux-ci seront les premiers chiens de défense de la police. Ils patrouillent principalement dans le secteur de Neuilly-sur-Seine, où les cambriolages se font de plus en plus fréquents.

Cette fois, les résultats sont plus que satisfaisants. On annonce même la création d’une brigade canine, chargée de patrouiller dans les rues la nuit, et de nombreux commissariats commencent à employer des chiens. En 1908, on compte 33 chiens à Paris et 145 en banlieue.

Malgré de bons résultats, ces initiatives sont peu à peu abandonnées. En 1923, la police nationale autorise les gardiens de la paix à venir travailler avec leur compagnon à quatre pattes, mais c’est encore un échec, faute de candidats.

Il faudra attendre les années 50 pour que les chiens arrivent réellement à se faire une place au sein de la police nationale. Un service de chien de police est créé à Paris et se compose d’abord de 5 bergers allemands, avant de voir ses effectifs tripler, pour atteindre 15 chiens au total.

En province aussi le chien gagne en popularité et les brigades canines sont de plus en plus nombreuses. Le Centre National de Formation des Brigades Canines (CNFBC) est implanté à Marseille en 1953. Il sera plus tard transformé en compagnie cynophile.

Son successeur, le Centre National de Formation des Unités Cynophiles (CNFUC) est inauguré en 1965 à Cannes-Ecluse (77). Toujours en activité, ce centre forme, aujourd’hui encore, de nombreux chiens et maîtres-chiens de la police nationale.

Peu à peu, le dressage des chiens progresse et on leur trouve de nouvelles attributions. A partir des années 70, des chiens commencent à être formé en odorologie, pour retrouver des objets grâce au flair du chien.

Ils sont tout d’abord formés à la recherche de stupéfiants, mais rapidement, les spécialités ne cessent de se développer, avec la recherche d’explosifs, d’armes et de munitions, de personnes disparues, de restes humains, de billets de banque, etc.

En odorologie, les possibilités sont presque infinies et de nouvelles spécialités voient le jour régulièrement, encore aujourd’hui.

Mais combien y-a-t-il de chiens policiers dans la police nationale?

En 2023, la police nationale compte dans ses rangs 472 chiens, répartis dans les 171 brigades cynophiles que compte le territoire.

C’est un peu moins que les chiens de la gendarmerie qui sont plus de 600.

Notons que l’intégration des chiens dans nos forces de sécurité est une tendance générale, le nombre de brigades canines est en augmentation dans la gendarmerie, et même la police municipale met en place des brigades cynophiles.

2. Quels sont les rôles et missions des chiens de la Police Nationale ?

Les chiens de la police nationale sont dressés pour une de ces deux missions : la mission de défense / d’intervention, ou la mission de recherches.

  • Mission de défense et intervention :

Les chiens formés pour les missions de défense et intervention, sont considérés comme des armes par destination. Leur utilisation se fait dans un but dissuasif ou bien agressif, lorsqu’il faut rattraper un individu ou le désarmer.

Ils sont souvent appelés pour sécuriser des zones sensibles (patrouilles, contrôles…) ou pour accompagner l’intervention d’autres services de police, des pompiers ou du SAMU par exemple.

La défense/intervention est souvent la première spécialité des nouveaux conducteurs de chiens. Les chiens de recherches étant souvent affectés à des maîtres chiens plus expérimentés.

Le RAID, unité d’élite de la police nationale, compte lui aussi des chiens parmi ses membres. On les appelle les chiens d’assaut.

En première ligne, ces chiens sont formés à intervenir pour repérer et déloger des forcenés retranchés. Véritables chiens soldats, ils sont habitués à voyager en hélicoptère et à faire face aux situations les plus dangereuses.

  • Mission de recherche :

Les chiens de recherche, sont utilisés lors de perquisitions, pour retrouver des objets utiles aux enquêtes (produits stupéfiants, armes, munitions, billets de banque…), pour sécuriser des lieux avant ou pendant un événement (recherche d’explosifs) ou bien pour retrouver des personnes disparues (pistage).

En général, les chiens spécialisés en odorologie ne sont formés qu’à une ou deux spécialités de recherches.

En fonction de leur spécialité, ils sont amenés à intervenir en intérieur, en extérieur, dans des véhicules ou des conduits.

Leur dressage doit leur permettre d’effectuer leur travail en toute sécurité. C’est notamment le cas dans la recherche d’explosifs, ou le chien apprend qu’il ne doit pas toucher l’objet de sa recherche, ni même aboyer.

Chien de la police qui attaque à l'entraînement

3. Quelles sont les races de chiens utilisées par les policiers ?

A l’origine, la police employait en grande majorité des chiens de la race des bergers allemands. De nos jours, la grande majorité des chiens policiers sont des bergers belges malinois.

A la fois intelligents, sportifs, puissants, endurants, agiles, et relativement légers, ces chiens sont extrêmement polyvalents, ce qui en fait les candidats idéaux pour le travail de chien policier.

On trouve également d’autres races au sein de la police, comme les bergers allemands, toujours présents, surtout en défense/intervention, mais aussi des bergers belges Tervueren, bergers hollandais …

La police nationale ne recrute pas que des pures races inscrits au LOF. Il n’est par rare que les chiens soient repérés dans des refuges pour animaux et qu’ils soient issus de croisements. Ce que la police recherche, c’est avant tout des caractéristiques, pas des races en particulier.

4. Comment sont sélectionnés les chiens policiers ?

Les chiens de la police nationale sont recrutés dans toute la France, par le biais de dons de particuliers, d’élevages canins ou de refuges pour animaux.

Les chiens doivent répondre à certains critères pour être sélectionnés :

  • être âgés de 1 à 3 ans,
  • avoir un tempérament joueur, courageux, obéissant, sociable, combatif et énergique,
  • posséder une excellente condition physique.

L’entraînement et le travail des chiens de police sont rigoureux. Ces critères permettent donc de s’assurer que le chien aura la capacité d’endurer ses missions. Avant ses 1 an, le squelette du chien ne sera pas suffisamment solide pour effectuer ses missions.

Le tempérament du chien est un des critères les plus important lors de la sélection, car tout son dressage va s’effectuer par le jeu et la récompense. Il est donc essentiel d’avoir des chiens motivés et très joueurs.

Les chiens doivent ensuite passer des tests, pour déterminer s’ils seront admis au sein de la police nationale et vers quelle spécialité ils seront orientés. Par exemple, l’élite des chiens recrutés pourra peut-être intégrer le RAID, l’élite des unités de la police nationale.

Les chiens plus lourds, comme les bergers allemands sont rarement dirigés vers la recherche, car cette spécialité nécessite des chiens plus légers et agiles.

A noter : si vous devez vous séparer de votre chien et qu’il correspond aux critères de sélection, vous pouvez le proposer à l’adoption pour qu’ils rejoignent la police nationale sur le site K9pol75.

5. Comment sont formés / dressés les chiens dans la police ?

Une fois sélectionné, le futur chien policier va commencer son entraînement avec un dresseur pendant une cinquantaine de jours.

Ce temps permet de lui apprendre les bases et déterminer dans quelle spécialité il va être formé, avant de remettre le chien à un conducteur (maître chien) avec lequel il sera compatible.

Le chien et son conducteur passent ensuite 3 à 6 mois en centre de formation. Ce temps est nécessaire pour que le binôme puisse apprendre à se connaître, créer une relation de confiance, des habitudes de travail et soit formé à sa spécialité, que ce soit la défense/intervention ou la recherche.

La formation se déroule au Centre National de Formation des Unités Cynotechniques qui se trouve sur le site de l’Ecole Nationale Supérieure de Police (ENSP) de Cannes-Ecluse (77), ou au sein d’un Centre Régional.

Tout le processus de formation du chien repose sur le jeu, d’où l’importance du caractère joueur du chien lors de la sélection.

Dans la spécialité défense et intervention, le chien s’entraîne principalement au mordant et au muselé. Au cours des entraînements, un complice vêtu d’une tenue en kevlar joue le rôle d’un individu à intercepter dans différents scénarios.

S’il tente de s’enfuir, le chien le rattrape, le fait tomber et le maintien au sol en attendant que son conducteur le rejoigne. Si l’individu est armé, la muselière est enlevée et le chien doit mordre au niveau du bras pour le désarmer.

Les chiens sont également entraînés en groupe, dans des exercices communs qui leur permettent de s’habituer à différents bruits et agitations (fumigènes, explosions, feu, cris, sifflets…).

Pour les chiens de recherches, le jeu prend une autre forme. Depuis leur arrivée au centre de formation, ils jouent avec des boudins en tissu, qu’ils peuvent mordre ou que l’on peut leur lancer.

Ce boudin est ensuite imprégné des odeurs de la future spécialité du chien. Cela peut être une odeur de cannabis, de poudre d’arme à feu, de sang, de billets de banque, etc.

Habitué à la nouvelle odeur de son boudin, le chien apprend à le chercher et peut jouer avec lorsqu’il le retrouve. Par la suite, le boudin est remplacé par la substance recherchée. Lorsque le chien repère l’odeur, il doit marquer, c’est-à-dire s’asseoir, pour indiquer à son conducteur qu’il a trouvé ce qu’il cherche. On félicite alors le chien en le laissant jouer avec son boudin.

Pendant les exercices, le maître chien participe activement à la fouille avec son chien : il le guide s’il oublie des endroits, il le porte pour qu’il puisse sentir en hauteur, il l’encourage et le félicite lorsqu’il a accompli sa mission.

Une fois la formation terminée, les binômes maîtres et chiens doivent continuer de s’entraîner très régulièrement, pour continuer à progresser et renforcer leur lien.

Berger Belge Malinois avec son boudin d'entraînement

6. Quand le chien de police prend-il sa retraite et que devient-il ?

Les chiens de la police nationale ont le droit à une retraite bien méritée après des années de bons et loyaux services.

Pour les chiens de défense et d’intervention, le départ en retraite a lieu aux alentours de leurs 7 ans. Leurs missions exigeantes et dangereuses leur permettent de partir un peu plus tôt que leurs collègues spécialisés en recherches.

Les chiens de recherches, quant à eux, restent généralement en service jusqu’à leurs 8 ans.

Pour information, l’espérance de vie d’un berger belge malinois se situe entre 12 et 14 ans en moyenne.

En général, les chiens policiers réformés sont adoptés par leur maître-chien. D’ailleurs, certains vivent déjà chez leur maître avant leur retraite. Si le maître-chien ne peut pas ou ne souhaite pas adopter son binôme à la fin de sa carrière, le chien peut être confié à une famille d’accueil.

Autre solution : il existe désormais une maison de retraite pour les chiens réformés. Ce refuge a vu le jour en 2021, dans les Bouches-du-Rhône (13). Il s’agit de l’association « Un toit pour Erros ». Son objectif est de permettre aux chiens retraités, mais non adoptables à cause de leur caractère difficile, de profiter d’une retraite confortable, dans une structure adaptée.

Le chenil, premier du genre en France, espère inspirer la création d’autres structures partout en France. Cela semble bien parti, puisque Cédric Goulart et Stéphane De Mendosa, les fondateurs du refuge, ont reçu le prix des Partenaires des chiens héros décerné en 2023 par le concours de la Centrale Canine.

7. Quelles sont les interventions et les chiens policiers célèbres ?

Quand on pense aux chiens policiers célèbres, on pense tout d’abord à des œuvres de fiction telles que Rintintin. Mais, ces héros existent bel et bien dans la réalité.

Le chien policier le plus connu est sans doute Diesel, le berger belge malinois mort en service le 18 novembre 2015. Ce chien d’assaut du RAID a été abattu par un terroriste lors de l’assaut mené à Saint-Denis (93).

Il est le premier chien du RAID à trouver la mort en service et son décès a ému le monde entier. En soutien à la police française, l’armée russe a même décidé d’offrir un chien au RAID. Il s’agit de Dobrynya, une berger allemand âgée de 2 mois à l’époque.

Bien que celle-ci ait été jugée inapte au service à cause d’une dysplasie (malformation fréquente chez les bergers allemands), elle a tout de même été affectée au RAID et est désormais leur mascotte. Symbole diplomatique, la petite chienne russe a même eu le droit à des timbres à son effigie dans son pays d’origine.

On ne compte pas de chien aussi célèbre que le regretté Diesel au sein de la police, mais tous les chiens effectuent un travail titanesque au quotidien.

On peut par exemple citer les jolies prises de :

  • Pablo, chien stup’s du commissariat du Mans (72), qui a déjà mis la patte sur 87 kg de cannabis dans un appartement,
  • Gucci, du commissariat de Troyes (10), qui au cours de sa carrière a permis la saisie de plus de 530.000€ de produits stupéfiants, dont 1 kg d’héroïne, plus de 500 grammes de cocaïne et plus de 50 kg de cannabis,
  • Gesko, un berger belge Tervueren de l’Essonne (91), qui a servi dans la police pendant plus de 9 ans, participé à 2.500 opérations, retrouvé 845.000€ en billets de banque et 850 kg de produits stupéfiants,
  • Mia, chienne du commissariat de Valence (26), qui a retrouvé plus d’un million d’euros issus de l’économie souterraine, au cours de ses 6 années de service. Cette dernière a d’ailleurs été décorée pour acte de courage et de dévouement à l’occasion de son départ en retraite en 2021.

Chien policier qui s'entraîne au mordant.

8. Comment devenir maître chien de la Police Nationale ?

Avant de devenir maître-chien, il faut d’abord intégrer la police nationale et être gardien de la paix.

Pour cela, deux options s’offrent à vous :

  • si vous êtes titulaire d’un BAC, vous pouvez directement passer le concours externe de Gardien de la paix. Il vous faudra réussir une série d’épreuves écrites, sportives et orales avant de pouvoir intégrer une école de police.
  • si vous ne possédez pas de diplôme équivalent, ou que vous n’êtes pas sûrs de vouloir vous engager directement pour 5 ans dans la police nationale, vous pouvez passer les sélections de policier adjoint. Après une brève formation, vous aurez la possibilité de découvrir le métier de policier en exerçant à leurs côtés au quotidien. Et si votre engouement pour le métier de policier se confirme, vous aurez le droit de passer le concours interne de gardien de la paix, après un an en tant que policier adjoint.
  • sans diplôme, vous pouvez également devenir cadet de la république. Après une remise à niveau scolaire, vous pourrez passer le concours internet de gardien de la paix.

Les lauréats des concours (interne et externe) sont formés 12 mois en école de police. Ils y apprennent les missions du gardien de la paix, le maniement des armes, les techniques d’interventions, le cadre législatif, etc.

A l’issue de leur formation, ils sont affectés à leur premier poste, qu’ils peuvent choisir selon leur classement dans la promotion : les mieux classés choisissent leur poste en premiers.

Pour intégrer une unité cynophile et devenir maître-chien, il va falloir attendre d’avoir accumulé un peu d’expérience, car ces unités n’offrent pas de postes aux jeunes diplômés.

Il faut au moins deux ans d’expérience en tant que gardien de la paix pour pouvoir postuler dans une unité cynophile.

Les candidats doivent ensuite passer différents tests et entretiens avant de savoir s’ils peuvent intégrer ou non une unité canine.

Ceux qui réussissent seront formés pendant 3 mois à leur future spécialité (défense/intervention ou recherche) avec le chien qui deviendra leur binôme. Ils rejoindront ensuite leur nouvelle unité et commenceront à travailler sur le terrain.

Pour plus d’informations, découvrez maintenant notre fiche métier sur les missions, la rémunération et la formation des maîtres-chiens de la Police nationale.

9. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale

Comme nous venons de le voir, pour intégrer une brigade canine et devenir maître chien de la police nationale, il faut d’abord réussir le concours de gardien de la paix. La concurrence étant élevée entre les candidats, une très bonne préparation est indispensable pour être sélectionné.

Vous pouvez préparer le concours seul, par exemple en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Une formation en ligne permet de réussir les concours de la police nationale en se préparant sur internet. Formation à distance que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme.

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