Devenir Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation CPIP

Un Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (CPIP) accompagne des personnes condamnées. Il intervient en milieu ouvert ou fermé (en prison) à la demande des autorités judiciaires. Son rôle est d’aider et de contrôler les personnes soumises à une période de probation ou détenues en milieu carcéral. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation.

Conseiller Pénitentiaire d'Insertion et de Probation

Synonymes et métiers associés : surveillant pénitentiaire, assistante sociale, avocat, juge.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC+3.
Études en alternance : non, mais la formation est rémunérée 1.604€ net par mois hors prime de stage.
Salaire débutant : 2.270€ net par mois (primes liées à la fonction comprises).
Statut : agent de la fonction publique de catégorie A.
Limite d’âge pour le recrutement : aucune.

1. Que fait le Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un CPIP, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir CPIP

1. Que fait le Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation : missions, tâches et fonctions

Les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation ont un rôle essentiel auprès des personnes placées sous autorité judiciaire. Ils les aident à mieux comprendre leur peine, contrôlent le respect de leurs obligations et les accompagnent dans leurs démarches de réinsertion. Ils font également un travail important de prévention contre la récidive.

Un CPIP travaille la plupart du temps au sein d’un service à compétence départementale : un Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP). Il peut intervenir en milieu carcéral auprès de détenus, mais également en milieu ouvert avec des personnes qui sont soumises à des mesures restrictives de liberté. Il peut s’agir de personnes placées sous contrôle judiciaire, sous contrainte pénale, ou encore sous libération conditionnelle.

Un conseiller prend part à l’application de la décision judiciaire. Parce qu’ils établissent un dialogue avec le prévenu ou la personne condamnée, ils peuvent aussi proposer aux magistrats des mesures d’aménagement de peine et veiller eux-mêmes à l’exécution des obligations compensatoires. Il peut s’agir d’un travail d’intérêt général, de soins, ou bien d’indemnisation des victimes. Mais la sentence est toujours prononcée par l’autorité judiciaire.

1.1 Quotidien d’un CPIP
1.2 Tenue et équipement
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
1.5 Horaires, conditions et temps de travail

1.1 Quotidien d’un CPIP

Pour aider les personnes dont il a la charge, un conseiller pénitentiaire doit établir et mettre en œuvre un plan d’accompagnement socio-éducatif. Ce plan est personnalisé et adapté aux prévenus et aux détenus. Un CPIP intervient seul, mais il travaille en équipe. Il bénéficie ainsi des diverses compétences de ses collègues. Il est sous l’autorité d’un Directeur Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (DPIP).

Un conseiller pénitentiaire aide à la prise de décision judiciaire, s’assure que les décisions pénales sont correctement exécutées, qu’elles soient restrictives ou privatives de liberté.

Les missions précises d’un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation dépendent du milieu dans lequel il intervient et des personnes qu’il doit guider. Un conseiller pénitentiaire intervient principalement en milieu fermé, c’est-à-dire en prison, mais aussi en milieu ouvert.

  • Ses missions en prison (milieu fermé) :

Le rôle d’un CPIP en milieu carcéral est d’accompagner les détenus tout au long de leur peine. Il se rend régulièrement en prison pour s’entretenir avec les détenus placés sous sa responsabilité. À travers ce dialogue, le CPIP accompagne les condamnés de différentes façons :

– Aider à la décision judiciaire et à l’individualisation des peines : il suggère des mesures d’aménagement de peine. Il s’adresse pour cela au juge de l’application des peines. Les propositions dépendent évidemment de l’accusation et de la situation du condamné.

– Préparer la sortie de prison : il aide les détenus à mieux comprendre les différents dispositifs d’insertion et de droit commun qui concernent l’accès aux logements, aux soins, aux formations, ou à l’univers professionnel. Pour que cet accompagnement soit efficace, les CPIP bénéficient d’un réseau de partenaires institutionnels et associatifs.

– Faciliter le quotidien des personnes détenues en prison : en les aidant par exemple à maintenir un lien social, à garder le contact avec leur famille, à sélectionner et à suivre des cours par correspondance, ou encore à accéder facilement aux soins.

  • Ses missions en milieu ouvert :

Il faut savoir que tous les condamnés ne vont pas forcément en prison. Certains sont soumis à une période de probation pendant laquelle ils sont mis à l’épreuve. Il s’agit d’une semi-liberté, car les condamnés sont généralement placés sous surveillance avec un bracelet électronique.

Ils peuvent aussi avoir à accomplir des travaux d’intérêt général, ou avoir l’obligation de se soigner (psychothérapie, cure de désintoxication, etc). Les conseillers pénitentiaires s’entretiennent régulièrement avec les condamnés pour vérifier qu’ils respectent leur peine et en rendent compte au juge. Ils les aident aussi à résoudre différents problèmes du quotidien.

Les CPIP qui interviennent en milieu ouvert le font uniquement dans le cadre d’un mandat judiciaire. Voici un aperçu de leurs missions :

– Communiquer à l’autorité judiciaire l’ensemble des éléments d’évaluation : qui pourraient servir à préparer et à mettre en œuvre les condamnations.

– Aider les condamnés à mieux comprendre leur peine : pour mettre en place avec eux un plan de réinsertion. Les conseillers pénitentiaires réalisent un important travail de prévention de la récidive auprès des condamnés. Ils mettent tout en œuvre pour que les condamnés trouvent facilement du travail à leur sortie de prison, retrouvent une vie normale et ne commettent plus de délit.

– Veiller au respect des obligations : pour que les personnes condamnées à des peines restrictives ou privatives de liberté, comme la semi-liberté, les travaux d’intérêt général, les libérations conditionnelles, ou le placement sous surveillance électronique, respectent la décision judiciaire qui les concerne.

– Favoriser l’accès aux dispositifs d’insertion sociale et professionnelle : mis en place dans le cadre de politiques publiques. Il s’agit de conseiller les personnes placées sous autorité judiciaire et de les diriger vers les services adéquats.

Pour remplir ces différentes missions, en milieu fermé ou ouvert, le CPIP travaille aux côtés des autres personnels pénitentiaires, mais collabore également avec des partenaires institutionnels et associatifs.

Il faut savoir que c’est un métier qui évolue en même temps que la société et les nouvelles lois. Il existe par exemple de nouvelles modalités de prise en charge des mineurs et de leur hébergement. Les condamnés suivis par les CPIP montrent davantage de troubles psychiatriques qu’auparavant. Les besoins de nouvelles formations adaptées se font donc ressentir dans ce métier.

C’est un travail qui demande un grand investissement personnel, car le nombre de projets à gérer pour chacun des CPIP est en constante augmentation. Les conseillers pénitentiaires doivent également développer une nouvelle méthode de travail nommée Partenarial Impact, qui consiste à développer et à entretenir un réseau de partenaires.

1.2 Tenue et équipement

Les conseillers pénitentiaires ne portent pas d’uniformes ni de tenues particulières. Ils travaillent en tenue de ville et ne sont pas armés contrairement aux autres personnels de l’administration pénitentiaire. Ils font figure d’exceptions.

Un CPIP n’utilise pas non plus d’équipement particulier, en dehors de ses dossiers et de ce qui se trouve sur son bureau (téléphone, ordinateur, etc).

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Un conseiller pénitentiaire doit faire preuve de nombreuses qualités. Il doit tout d’abord se montrer très compréhensif, et avoir une grande ouverture d’esprit pour dialoguer sans a priori avec les repris de justice.

Il s’agit d’un métier qui fait appel à la psychologie et à l’éducation. Il faut donc aimer le contact humain et s’intéresser vraiment à la personne que l’on a en face, quelle qu’elle soit.

Cependant, il est impératif de ne pas s’impliquer émotionnellement dans son travail et de garder ses distances. Il faut aussi avoir beaucoup de sang-froid, rester professionnel et calme en toutes circonstances. Certains condamnés peuvent parfois se montrer agressifs ou provocateurs.

Il est essentiel d’être à l’aise dans l’échange et de savoir conduire un entretien. Un CPIP doit aussi rendre compte de ses discussions, il doit donc avoir un esprit de synthèse et d’analyse. Il faut également être persévérant et patient, car il est possible d’être amené à revoir les mêmes récidivistes.

Un CPIP doit également posséder de nombreuses connaissances, notamment dans le domaine juridique et celui des sciences humaines. C’est un avantage d’avoir des notions de criminologie, de communication et d’éducation. Il faut aussi connaître les différentes formes de délinquance.

Ces connaissances permettent de s’adapter à toutes les situations. Pour être efficace, un conseiller doit d’ailleurs à la fois se montrer autonome et apprécier de travailler en équipe.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Le ministère de la Justice recrute généralement entre 200 et 300 conseillers pénitentiaires chaque année, mais pour l’année 2023, seuls 117 postes étaient disponibles. Les postes sont donc peu nombreux, et sur les 8.000 candidats qui se présentent chaque année au concours, moins de 5 % d’entre eux réussissent et sont formés au métier.

Un CPIP est le plus souvent recruté au sein d’un Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) de l’administration pénitentiaire. Il en existe 103 en France. Il sera amené à travailler au siège du service ou dans l’une de leurs antennes.

Ils peuvent également être recrutés au centre national d’évaluation, dans une direction interrégionale, à l’école nationale de l’administration pénitentiaire, ou bien à l’administration centrale.

Un CPIP travaille en milieu fermé, c’est-à-dire en prison où il accompagne les détenus dans le parcours d’application des peines, ou alors en milieu ouvert dans le cadre d’un mandat judiciaire.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Les horaires de travail varient selon le lieu dans lequel un conseiller exerce son métier. En théorie, il travaille 35 heures par semaine, mais il doit souvent faire des heures supplémentaires pour venir à bout de sa charge de travail.

Certains conseillers doivent suivre un nombre trop grand de condamnés ce qui peut engendrer beaucoup de stress. Il bénéficie des mêmes conditions d’emploi que les autres fonctionnaires.

2. Quel est le salaire d’un CPIP, son évolution de carrière

2.1 Combien gagne un Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation, rémunération, primes
2.2 Évolution professionnelle d’un Conseiller Pénitentiaire

2.1 Combien gagne un Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation, rémunération, primes

Le corps de métier des CPIP est composé de 2 grades, selon lesquels sont fixées sa rémunération et ses responsabilités :

  • conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (2ème classe et 1ère classe) : entre 1.831€ et 3.131€ brut par mois,
  • conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation de classe exceptionnelle : entre 2.476€ et 3.288€ brut par mois.

À noter : la formation de CPIP est rémunérée 1.875€ net par mois.

En tant que fonctionnaire, il perçoit également un certain nombre de primes :

  • les primes communes à tous les fonctionnaires, attribuées selon la situation du travailleur :

– l’Indemnité de Résidence (IR),
– le Supplément Familial de Traitement (SFT),
– la Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA).

  • les primes liées aux fonctions propres du conseiller dont les 2 principales sont :

– la Prime de Sujétions Spéciales (PSS), elle représente 22 % du salaire brut mensuel,
– l’Indemnité Forfaitaire allouée aux Personnels d’Insertion et de Probation (IFPIP) d’un montant mensuel de 280€ pour les agents de 1ère et de 2ème classe, ou de 314,16€ pour les conseillers de classe exceptionnelle.

Avec les primes liées aux fonctions de CPIP, un conseiller gagne entre 2.270€ et 3.606€ net par mois.

2.2 Évolution professionnelle d’un Conseiller Pénitentiaire

Un élève conseiller pénitentiaire d’insertion et probation est titularisé au bout des 2 années de formation. Il profite ensuite d’un déroulement de carrière composé de plusieurs grades.

Il peut gravir les échelons et les grades de son corps d’emplois grâce à plusieurs voies d’avancement :

  • Avancement d’échelon à l’ancienneté : le conseiller gravit les échelons de son grade un par un. Une fois qu’il a passé le nombre d’années requis à un échelon, il est automatiquement promu à l’échelon supérieur.
  • Avancement de grade au choix ou par examen professionnel : pour passer au grade des conseillers pénitentiaires de classe exceptionnelle, le conseiller peut être inscrit sur le tableau d’avancement après 6 ans de services dans son corps d’emploi et 1 an d’ancienneté au 6ème échelon de son grade, OU passer un examen professionnel, pour être inscrit sur le tableau d’avancement, lorsqu’il a atteint le 5ème échelon de son grade et cumule 3 années d’ancienneté.
  • Avancement de corps d’emploi :

Pour évoluer vers le corps d’emploi des directeurs pénitentiaire d’insertion et de probation, un conseiller peut :

– Passer un examen professionnel : cette voie d’avancement est accessible aux conseillers de 2ème classe après 4 ans de service effectif dans le corps et 1 an d’ancienneté au 6ème échelon de la 2ème classe.

– Demander une promotion au choix : cette voie de promotion est accessible aux conseillers pénitentiaires de 1ère classe du 1er grade qui ont accompli au moins 6 ans de services effectifs dans ce corps et qui comptent au moins 1 an d’ancienneté dans le 3ème échelon, OU, aux conseillers pénitentiaires de classe exceptionnelle qui ont accompli au moins 6 ans de service effectif dans ce corps et qui comptent au moins 1 an d’ancienneté dans le 3ème échelon.

CPIP qui a réussi le concours

3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir CPIP

Le métier de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation est accessible :

Pour le concours externe, les emplois réservés et les postes destinés aux travailleurs handicapés, le candidat doit détenir un BAC+3, mais dans les faits la moitié des candidats admis détiennent au moins un BAC+4/+5.

Il est conseillé de suivre un cursus de droit comme par exemple une Licence ou un Master carrières judiciaires et affaires criminelles. Mais il est tout à fait possible de réussir les concours avec un diplôme d’un autre domaine : enseignement, éducation, travail social, lettres, langues et sciences humaines, etc.

3.1 Conditions pour devenir Conseiller Pénitentiaire
3.2 Recrutement des Emplois Réservés et des Travailleurs Handicapés
3.3 Épreuves des Concours de CPIP
3.4 Formation et affectation des CPIP

3.1 Conditions pour devenir Conseiller Pénitentiaire

3.1.1 Conditions communes pour intégrer la Fonction Publique
3.1.2 Conditions spécifiques pour passer le Concours Externe
3.1.3 Conditions spécifiques pour passer le Concours Externe sur Titres
3.1.4 Conditions spécifiques pour passer le Concours Interne
3.1.5 Conditions spécifiques pour passer le Troisième Concours
3.1.6 Conditions pour bénéficier des Emplois Réservés
3.1.7 Conditions pour les Travailleurs Handicapés

3.1.1 Conditions communes pour intégrer la Fonction Publique

  • avoir la nationalité française,
  • posséder l’ensemble de ses droits civiques,
  • être en position régulière au regard de la législation du service national,
  • ne pas avoir de mentions incompatibles avec l’exercice du métier visé,
  • avoir les conditions physiques nécessaires.

3.1.2 Conditions spécifiques pour passer le Concours Externe

  • avoir un diplôme qui atteste de la réussite d’un BAC+3 (niveau Licence),

OU

  • détenir un titre ou un diplôme équivalent.

3.1.3 Conditions spécifiques pour passer le Concours Externe sur Titres

  • posséder un diplôme de niveau BAC+3 dans le domaine social ou éducatif.

3.1.4 Conditions Spécifiques pour passer le Concours Interne

  • être fonctionnaire ou agent d’une des 3 fonctions publiques,
  • justifier d’au moins 4 années de services publics effectifs à la date d’ouverture du concours.

3.1.5 Conditions Spécifiques pour passer le Troisième Concours

Pour passer ce concours, il faut avoir exercé pendant au moins 5 ans au cours des 10 dernières années :

  • à un poste comportant un bon niveau d’expertise dans le domaine social, éducatif ou juridique,

OU

  • à un poste d’encadrement, dans le privé ou en profession libérale,

OU

  • un ou plusieurs mandats de membre d’une assemblée élue d’une collectivité territoriale,

OU

  • une ou plusieurs activités en qualité de responsable d’une association, même bénévole.

3.1.6 Conditions pour bénéficier des Emplois Réservés

  • être bénéficiaire du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre,
  • être un militaire ayant quitté l’armée depuis moins de 3 ans avant la date d’ouverture du concours ou encore en service au moins 4 années de service effectif.

3.1.7 Conditions pour les Travailleurs Handicapés

  • avoir obtenu le statut de Travailleur Handicapé,
  • être titulaire d’un diplôme de BAC+3 ou d’un titre reconnu équivalent.

3.2 Recrutement des Emplois Réservés et des Travailleurs Handicapés

Un avis d’ouverture est publié chaque année avec le nombre de postes ouverts à ces dispositifs de recrutement.

Les candidats envoient une lettre de candidature, une lettre de motivation et les pièces justificatives demandées (carte d’identité, diplôme, passeport professionnel dans le cas des emplois réservés, attestation de reconnaissance de travailleur handicapé, etc.) à la Direction Interrégionale pour laquelle ils souhaitent postuler.

Si leur dossier est présélectionné, ils seront invités à passer un entretien de motivation. Le jury cherchera à évaluer la motivation et les compétences du candidat à exercer le métier de CPIP.

3.3 Épreuves des Concours de CPIP

Toute note inférieure à 5/20 à l’une des épreuves est éliminatoire. Les résultats aux concours sont publiés sur la page résultat du site du ministère de la Justice.

3.3.1 Épreuves du Concours Externe
3.3.2 Épreuves du Concours Externe sur Titres
3.3.3 Épreuves du Concours Interne
3.3.4 Épreuves du Troisième Concours

3.3.1 Épreuves du Concours Externe

  • Épreuves écrites d’Admissibilité :

– Composition de culture générale (4 h – coefficient 3) : le candidat rédige un essai à partir d’un texte d’ordre général sur le thème de l’évolution politique, économique et sociale de la France contemporaine.

– Note de synthèse (3 h – coefficient 2) : le candidat rédige une note de synthèse à partir d’un dossier de 30 pages maximum, sur le thème des libertés publiques ou des problématiques liées à la justice.

  • Épreuve d’Admission :

– Entretien oral (entretien 30 min, coefficient 2) : l’entretien est différent en fonction du niveau d’études du candidat. Pour un doctorant, l’entretien se concentre sur son expérience professionnelle et universitaire. Un candidat ayant un niveau d’études inférieur tire un sujet au hasard et réalise un exposé de 10 minutes sur ce sujet. Le jury pose ensuite des questions sur l’exposé ou dans le but d’évaluer les connaissances générales, la personnalité et les motivations des candidats pour devenir CPIP.

– Épreuve collective (40 min, coefficient 3) : il s’agit d’une mise en situation professionnelle. Le but est d’observer le comportement des candidats lorsqu’ils doivent travailler en groupe (écoute, prise de parole, affirmation…). Les candidats ont 30 minutes pour échanger et donner leur réponse. Le jury assiste à la discussion du groupe et évalue leur réponse. Les candidats passent ensuite un entretien individuel de 10 minutes avec le jury pour tester les capacités d’analyse et d’auto-évaluation des candidats.

3.3.2 Épreuves du Concours Externe sur Titres

Ce concours ne comporte pas d’épreuve d’admissibilité. Pour accéder à la phase d’admission, le candidat doit envoyer un dossier au service organisateur. Le dossier est composé de :

– un CV,
– la description des emplois occupés,
– la liste des stages effectués avec les activités et les travaux réalisés,
– une copie de leur diplôme du domaine éducatif ou social.

  • Épreuves d’Admission :

– Entretien oral (40 minutes) : le candidat commence par exposer son parcours scolaire et professionnel pendant 10 minutes au maximum. S’en suit une discussion avec le jury qui cherchera à évaluer la motivation et l’aptitude du candidat à devenir CPIP.

3.3.3 Épreuves du Concours Interne

  • Épreuve écrite d’Admissibilité :

– Cas pratique (3 h – coefficient 5) : à partir d’un dossier fourni. L’objectif est d’évaluer les capacités de rédaction, d’analyse et de synthèse du candidat.

  • Épreuves d’Admission :

– Entretien oral commun (30 min – coefficient 5) : le candidat fait un exposé de 10 minutes sur son parcours professionnel, s’en suit un échange de 20 minutes avec le jury. L’objectif est de vérifier qu’il est capable de travailler en tant que CPIP,

– Épreuve collective (40 min – coefficient 3) : il s’agit de la même épreuve de mise en situation que celle du concours externe. Les candidats réfléchissent en groupe à une problématique pendant 30 minutes avant de passer un entretien individuel de 10 minutes face au jury.

3.3.4 Épreuves du Troisième Concours

  • Épreuve écrite d’Admissibilité :

– Cas pratique (3 h – coefficient 2) : à partir d’un dossier fourni ayant pour sujet une problématique liée à la justice. L’objectif est d’évaluer les capacités de rédaction, d’analyse et de synthèse du candidat.

  • Épreuve d’Admission :

– Entretien oral (15 min de préparation + 30 min d’entretien – coefficient 4) : le candidat tire un sujet de connaissances générales au hasard et réalise un exposé de 10 minutes au plus sur ce sujet. Le jury pose ensuite des questions sur l’exposé et des questions de mise en situation professionnelle dans le but d’évaluer les connaissances générales, la personnalité et les motivations des candidats pour devenir CPIP.

3.4 Formation et affectation des CPIP

Les candidats qui réussissent l’un des concours suivent une formation initiale d’une durée de 24 mois. Cette formation compte des cours théoriques dispensés à l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP) d’Agen, ainsi que des stages pratiques qui se déroulent sur le terrain.

Lors de la 1ère année de formation, les candidats ont le statut d’élève conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation et pendant la seconde année, ils sont nommés stagiaires.

Ils sont rémunérés 1.875€ net par mois et bénéficient sont logés gratuitement sur le campus de l’ENAP.

À noter : ceux qui ont intégré la formation après avoir réussi le concours externe sur titres intègrent directement la deuxième année de formation et n’effectuent donc qu’un an à l’ENAP.

Les cours font appel à des praticiens extérieurs, des universitaires et des chercheurs. Les élèves étudient le droit, les différentes procédures pénales, la réglementation pénitentiaire, la sociologie, la psychiatrie, ainsi que la criminologie.

Ces connaissances permettent aux élèves de mieux connaître et d’appréhender le contexte dans lequel ils seront amenés à intervenir. Ils bénéficient également de stages de découverte et de professionnalisation au sein de prisons, de tribunaux ou encore d’associations.

À l’issue de leurs deux années de formation, les stagiaires passent plusieurs épreuves pour obtenir leur certificat d’aptitude aux fonctions de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation. Ils doivent également recevoir l’avis favorable de la Commission Administrative Paritaire (CAP) pour être titularisés au 1er échelon du grade des Conseillers Pénitentiaires d’Insertion et de Probation de 2ème classe.

Les travailleurs handicapés seront titularisés s’ils sont jugés aptes à exercer les fonctions occupées pendant leur contrat.

À noter : si vous souhaitez travailler en centre pénitentiaire, vous pouvez aussi choisir de passer le concours de gardien de prison.