Un gendarme spéléologue est expert dans les interventions en milieux souterrains naturels, industriels ou urbains. Il porte secours à des personnes en difficulté, prend part à la recherche de personnes disparues, mais aussi à des enquêtes administratives et judiciaires en réalisant des prélèvements.
Il peut aussi travailler aux côtés de scientifiques, afin d’identifier des sites préhistoriques. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir un gendarme spéléologue.
Synonymes et métiers associés : gendarme enquêteur en milieu souterrain, sous-officier de gendarmerie, officier de police judiciaire, plongeur de la gendarmerie, gendarme en haute montagne, autres spécialités de la gendarmerie.
Niveau d’études ou diplômes minimums : BAC ou équivalent pour le concours externe de sous-officier, mais vous pouvez rentrer dans la gendarmerie sans diplôme en devenant gendarme adjoint volontaire.
Études en alternance : non, mais la formation est rémunérée.
Salaire débutant : 2.145€ net par mois pour un sous-officier + logement pris en charge par la gendarmerie.
Statut : militaire, rattaché pour emploi au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum et 35 maximum au 1er janvier de l’année pour passer le concours externe de gendarme sous-officier.
1. Que fait le Gendarme en milieu souterrain : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Gendarme Spéléologue, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Gendarme Spéléologue
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de la Gendarmerie
Gendarmerie - Haut - Servais
1. Que fait le Gendarme en milieu souterrain : missions, tâches et fonctions
1.1 Quotidien d’un Gendarme en milieu souterrain
1.2 Tenue et équipement
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
1.1 Quotidien d’un Gendarme en milieu souterrain
Un gendarme spéléologue, ou enquêteur en milieu souterrain, est un gendarme spécialiste des interventions en milieux souterrains, qu’ils soient naturels, artificiels, industriels ou urbains (en ville). Il fait partie du Groupe Spéléo de la Gendarmerie Nationale (GSGN).
Il est formé pour intervenir dans des espaces sombres et confinés, afin de retrouver des personnes disparues, ou encore d’enquêter sur des crimes et des délits. Il réalise d’ailleurs un travail d’enquêteur. Ses missions sont les mêmes que celles des autres gendarmes, à la différence près qu’il travaille sous la surface de la terre.
Les opérations qu’il mène sont donc très diverses :
- Prendre part à des opérations de secours en milieu souterrain : le gendarme en milieu souterrain intervient uniquement sur réquisition des autorités civiles. Lorsqu’une personne a chuté dans une crevasse, les agents sont chargés de la remonter à la surface et de lui prodiguer les premiers soins si elle est blessée.
Ils peuvent aussi aider du personnel médicalisé à accéder au site. Il arrive que des gendarmes spéléologues participent au sauvetage de spéléologues amateurs ou professionnels, restés coincés dans une grotte à cause d’une subite montée des eaux.
- Réaliser des constatations techniques : dans le cadre d’enquêtes administratives ou judiciaires. L’agent peut par exemple réaliser des relevés afin d’aider au bon déroulement d’une enquête. Son travail est essentiel pour comprendre ce qu’il s’est passé et arrêter les malfaiteurs. Il recherche l’arme du crime, ou encore des traces d’ADN. Il peut aussi essayer de retrouver des objets volés.
- Rechercher des personnes disparues : les gendarmes explorent par exemple les grottes et les crevasses où la personne aurait pu chuter ou être poussée. Lorsqu’un corps est découvert, celui-ci doit être remonté par les enquêteurs en milieu souterrain, après la réalisation de prélèvements.
- Constater les infractions à la protection de l’environnement : il peut s’agir de traces de polluants déversés dans les eaux souterraines par exemple. Les enquêteurs en milieu souterrain réalisent des prélèvements pour savoir de quel produit il s’agit, en déterminer l’origine et retrouver l’auteur des faits.
- Explorer des sites qui ont un intérêt culturel ou historique : il peut s’agir d’identifier des grottes, des sites préhistoriques ou paléontologiques. Leur signalement permet aux scientifiques de les étudier, mais aussi de déployer des mesures de protection adaptées.
- Conduire des enquêtes judiciaires dans des milieux toxiques : les gendarmes interviennent par exemple dans des cavités urbaines où un crime a été commis, et où l’air est envahi de gaz mortels.
- Assister des scientifiques : lorsque ces derniers réalisent des études dans des cavités protégées et difficiles d’accès, qui pourraient représenter un danger.
- Réaliser des missions subaquatiques : en intervenant dans des grottes inondées, ou alors dans les égouts.
- Poser des lignes de cordes : pour sécuriser l’accès à une crevasse ou à une grotte. Les gendarmes spéléologues sont également des spécialistes de l’escalade.
L’enquêteur en milieu souterrain peut intervenir à pied en se rendant dans une grotte ou dans des cavités, mais il peut également effectuer des descentes avec des cordes et du matériel d’escalade, et des plongées.
Grâce à une maîtrise parfaite de différentes techniques d’intervention adaptées aux milieux confinés, ils peuvent se rendre dans des milieux particulièrement difficiles d’accès. Il peut, par exemple, s’agir de grottes, crevasses, cavités, égouts, puits, ou encore des catacombes.
Les gendarmes spéléologues réalisent, une fois par mois, des exercices grandeur nature afin de s’entraîner à différentes situations. Ils s’entraînent également quotidiennement afin de rester en forme et de maintenir leur niveau de compétence.
1.2 Tenue et équipement
Lorsqu’il intervient sur le terrain, un gendarme spécialisé en milieu souterrain porte une tenue spéciale, adaptée à la situation à laquelle il doit faire face.
S’il doit se rendre dans une grotte, il porte une sous-combinaison polaire, ainsi qu’une combinaison imperméable bleue très résistante. Le signe de la gendarmerie est présent au dos. Il porte également un équipement de protection composé d’un casque, d’un gilet avec des bandes réfléchissantes, de chaussons néoprènes et de gants.
Mais il possède aussi du matériel spécifique adapté à chacune de ses missions :
- un baudrier,
- des cordes,
- des mousquetons et des descendeurs,
- des lampes frontales,
- de puissantes torches électriques,
- de la pâte de silicone pour relever des empreintes,
- un appareil pour mesurer le taux d’oxygène,
- un détecteur de gaz potentiellement mortels comme le monoxyde d’azote ou le sulfure d’hydrogène,
- un masque respiratoire,
- une civière,
- un système radio, le Nicola, qui fonctionne grâce à des impulsions électriques et à des résonances à travers la roche,
- des hamacs et matelas légers pour les missions qui durent plusieurs jours.
Lorsqu’ils s’engouffrent dans une cavité, ils emportent aussi des sacs étanches dans lesquels se trouvent des outils, du matériel de premiers secours, des bougies, des boissons chaudes et de la nourriture au cas où ils se retrouveraient coincés.
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
Un gendarme spéléologue doit avoir le goût de l’aventure et ne pas avoir peur des espaces étroits. Les claustrophobes feraient mieux de s’abstenir, car les agents doivent parfois se faufiler dans des boyaux très étroits.
Il doit aussi être en excellente condition physique, car c’est un métier très exigeant qui demande d’être résistant et en bonne santé. Le gendarme doit aussi être familiarisé avec l’univers de la montagne et de la nature, et ne pas avoir le vertige ou peur de l’eau.
Il faut aussi qu’il sache mesurer les risques, afin de ne pas se mettre en danger ou de risquer la vie de ses coéquipiers. Il doit être sûr de pouvoir ressortir d’un endroit avant d’y entrer, vérifier qu’il n’y ait pas de risques d’éboulements et de montée des eaux. Il doit donc avoir un esprit d’initiative pour prendre de bonnes décisions, mais aussi le sens des responsabilités et du devoir.
Le spéléologue sait faire preuve de patience et de pédagogie, car il a souvent affaire à des civils. Il peut même avoir à organiser des évacuations. Il doit donc être capable d’expliquer calmement et clairement chaque situation, sans provoquer la moindre panique.
Comme il effectue un travail d’enquêteur, il doit être très attentif et minutieux, mais aussi avoir le sens du détail. Il doit repérer des preuves et des indices dans des conditions parfois difficiles, et les relever sans les détériorer.
Il faut également qu’il aime travailler en équipe, car il n’intervient jamais seul à cause des risques.
Le gendarme spéléologue est avant tout un militaire. Il doit donc avoir le goût de la discipline, respecter sa hiérarchie et les ordres qui lui sont communiqués.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
C’est un métier qui recrute très peu, car la gendarmerie ne compte qu’environ 40 gendarmes spécialisés en milieu souterrain. Ces derniers exercent dans l’un des deux groupes de spéléologie de la gendarmerie :
- le Groupe des Spéléologues de la Gendarmerie Nationale des Pyrénées-Atlantiques (GSGN des PA), situé à Oloron-Sainte-Marie.
- le Groupe des Spéléologues de la Gendarmerie Nationale de l’Isère, situé à Grenoble (GSGN de l’Isère).
Intégrer l’un de ces groupes est réservé aux gendarmes expérimentés (voir partie 3).
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Un gendarme spéléologue doit faire preuve d’une très grande disponibilité. Même s’il a des horaires fixes, il est régulièrement soumis à des périodes d’astreinte ou de permanence. Il doit être prêt pour intervenir à tout moment, c’est-à-dire aussi bien de nuit, les week-ends ou les jours fériés.
Dans son métier, les déplacements sont à prévoir. Il peut intervenir sur tout le territoire, et même parfois à l’étranger. Son métier comporte beaucoup de risques, car le spéléologue intervient dans un milieu hostile. Lorsqu’il part en mission spéléo, il ne sait jamais quand il va rentrer.
Lorsqu’il n’est pas en intervention, il s’entraîne avec ses coéquipiers ou effectue des missions à l’air libre.
2. Quel est le salaire d’un Gendarme Spéléologue, son évolution de carrière
2.1 Combien gagne un Gendarme en milieu souterrain , rémunération, primes
2.2 Évolution professionnelle d’un Spéléologue de la Gendarmerie
2.1 Combien gagne un Gendarme en milieu souterrain, rémunération, primes
La rémunération d’un gendarme expert en spéléologie se calcule de la même façon que les autres gendarmes.
On utilise des grilles indiciaires pour calculer le salaire de base, appelé la solde. Le salaire dépend du corps d’appartenance, du grade et de l’échelon du gendarme.
Il faut ensuite ajouter les différentes primes et indemnités, ce qui augmente énormément le salaire. Ces primes dépendent de la situation professionnelle mais aussi personnelle du gendarme (enfants…). Les gendarmes peuvent également bénéficier de certains avantages.
Voici un aperçu des soldes dans la Gendarmerie :
- Soldes des Gendarmes Adjoints Volontaires : 1.180€ net par mois + hébergement de fonction compris.
- Soldes des Sous-officier de Gendarmerie : entre 1.816€ brut mensuel au premier échelon du grade de gendarme, et 2.929€ brut mensuel au dernier échelon du grade de major.
- Soldes des Officiers de Gendarmerie : entre 2.116€ brut mensuel pour un sous-lieutenant, et 6.321€ brut mensuel au grade de général de division.
Les montants présentés ci-dessus correspondent aux salaires des gendarmes hors primes et indemnités (sauf pour les GAV). En les prenant en compte, on peut estimer le salaire net d’un gendarme. Par exemple, en début de carrière, il est de 2.145€ net par mois environ pour un sous-officier et de 2.730€ net par mois environ pour un officier.
2.2 Évolution professionnelle d’un Spéléologue de la Gendarmerie
Un gendarme en milieu souterrain évolue tout au long de sa carrière. Que ce soit en passant des examens en interne, ou avec son ancienneté. Il existe d’ailleurs différentes spécialisations au sein des groupes spéléologues :
- équipier ou chef d’équipe de « secours spéléo »,
- artificier,
- compétences cartographiques de haute technologie,
- conseiller technique du commandement.
Le gendarme peut aussi demander à être muté dans d’autres pelotons. Dans ce cas, il est sélectionné en fonction de ses compétences et de sa motivation.
Il peut aussi décider de prendre sa retraite de la gendarmerie, et de se reconvertir dans la vie civile. Il existe pour cela des programmes d’accompagnements pour faciliter l’insertion des gendarmes.
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Gendarme Spéléologue
Pour devenir gendarme spéléologue, il faut avant tout être gendarme et avoir le statut de sous-officier ou d’officier de la gendarmerie en réussissant un des concours d’entrée :
Il faut réussir une première phase d’admissibilité, suivie d’une phase d’admission. Les candidats doivent passer des épreuves écrites, orales et techniques. Ceux qui réussissent ce concours sont ensuite formés pendant 12 mois.
À noter : vous pouvez également rentrer dans la gendarmerie si vous n’avez aucun diplôme en devenant Gendarme Adjoint Volontaire (GAV). Vous pourrez ensuite passer le concours de sous-officier en interne.
Après la réussite des épreuves écrites, orales et techniques, les lauréats intègrent l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN), située à Melun. Ils y sont formés pendant 24 mois avant d’intégrer leur unité d’affectation à un poste de commandant. Leur formation leur confère la qualification d’Officier de Police Judiciaire (OPJ), nécessaire pour devenir spéléologue dans la gendarmerie.
Les sous-officiers et les officiers de la gendarmerie qui souhaite rejoindre l’une des deux unités de spéléologie de la gendarmerie doivent en faire part à leur hiérarchie et soumettre leur candidature. Avoir de l’expérience dans le domaine de la spéléologie peut être un plus, mais ce n’est pas obligatoire.
Les SOG peuvent obtenir la qualification d’OPJ après quelques années d’expérience, en passant un examen.
Avant d’intégrer la formation de spéléologue, le candidat passe des tests de sélection. On évalue par exemple, son aisance dans le noir, dans un milieu confiné et avec le maniement des cordes. Si le candidat est retenu, il doit suivre une formation de 35 semaines avant d’intégrer le GSGN des Pyrénées-Atlantiques, ou alors le GSGN de l’Isère. Ils bénéficient ensuite d’entraînements réguliers.
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de la Gendarmerie
Réussir les concours de la gendarmerie, n’est pas chose facile. Les candidats sont nombreux, et si voulez réussir vous devez être mieux préparé que vos « adversaires ».
Vous pouvez préparer les concours tout seul en achetant des livres et annales de concours. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
Une formation en ligne vous permet de préparer les épreuves à distance. Vous pouvez vous connecter à votre espace élève de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme. Idéal pour les personnes qui habitent de petites villes, qui travaillent en parallèle, qui veulent se reconvertir ou qui n’arrivent pas à étudier seules sans cadre.
C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours de gendarme.
N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :