Un gendarme en unité de recherches intervient lors d’enquêtes judiciaires longues et complexes. Il participe à la récolte d’indices et de preuves afin d’identifier les responsables et de les interpeller. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir gendarme en unité de recherches.
Synonymes et métiers associés : officier de police judiciaire de la gendarmerie, officier de police judiciaire de la police nationale, gendarme du GOS, gendarme enquêteur, sous-officier de gendarmerie.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC.
Études en alternance : non, mais la formation est rémunérée.
Salaire débutant : 2.145€ net par mois pour un sous-officier + logement pris en charge par la gendarmerie.
Statut : militaire, rattaché pour emploi au ministère de l’Intérieur.
Limite d’âge pour le recrutement : 18 ans minimum et 35 ans maximum.
1. Que fait le Gendarme en Unité de Recherches : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Gendarme en Unité de Recherches, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours, pour devenir Gendarme en Unité de Recherches
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de Gendarme
Gendarmerie - Haut - Servais
1. Que fait le Gendarme en Unité de Recherches : missions, tâches et fonctions
1.1 Quotidien d’un Gendarme en Unité de Recherches
Un gendarme en unité de recherches remplit essentiellement une mission de police judiciaire.
Son travail consiste à intervenir dans le cadre d’enquêtes judiciaires difficiles et à assister les gendarmes d’unités territoriales. Il peut tout aussi bien s’agir d’affaires de mœurs, de stupéfiants ou de délinquance financière. Ses missions sont très variées et il peut aussi bien interpeller un suspect que rédiger des procédures judiciaires.
Une grande partie de son travail comprend des missions d’investigation : filatures, planques, écoutes téléphoniques, perquisitions, pose de balises GPS sur un véhicule suspect, ou encore analyses de comptes bancaires.
Lors d’une enquête préliminaire, les gendarmes enquêteurs exercent leur profession sous le contrôle du procureur de la République. Dès qu’une information judiciaire est ouverte, ils passent sous celui du juge d’instruction. Il faut savoir que chaque agent travaille sur plusieurs dossiers en même temps. Les unités de recherches sont divisées en deux parties : les Brigades de Recherches (BR) et les Sections de Recherches (SR).
- Les Brigades de Recherches (BR) :
Créées en 1954, on en compte 364 sur le territoire. Elles sont rattachées à une compagnie ou à un groupement de gendarmerie départementale et sont principalement composées de gendarmes qui possèdent la qualité d’Officier de Police Judiciaire (OPJ).
Les gendarmes d’une BR travaillent sur des enquêtes de moyenne délinquance et interviennent dès qu’une unité territoriale fait appel à leurs compétences.
Ils peuvent intervenir en renfort lorsqu’une enquête nécessite un mode opératoire spécifique, comme de la surveillance en civil, lorsqu’une enquête risque de se prolonger dans le temps, ou qu’elle doit être menée hors de la circonscription d’une compagnie de gendarmerie. Elle doit cependant se limiter au niveau régional.
Il arrive néanmoins qu’un gendarme de la BR collabore avec les services d’autres pays lorsqu’il intervient en zone frontalière. La collaboration se fait dans le respect des règles internationales.
Un gendarme d’une brigade de recherches apporte un rôle de conseil et assiste le responsable d’une enquête dans sa tâche. Il soutient aussi la mission des techniciens en identification criminelle, c’est-à-dire la collecte de preuves et d’indices pour identifier et arrêter les criminels.
- Les Sections de Recherches (SR) :
Elles n’apparaissent qu’en 1975 et dépendent, quant à elles, de leur région de rattachement. Il y a en tout 41 sections de recherches en France.
On leur demande surtout d’intervenir sur des enquêtes qui concernent le grand banditisme, les organisations criminelles nationales et internationales, la cybercriminalité ou encore les contentieux économiques et financiers de grande envergure.
Les sections de recherches possèdent le matériel, les compétences et les effectifs nécessaires pour intervenir sur ce genre d’enquêtes. Les investigations les plus sensibles leur sont donc confiées. Ils assistent les unités subordonnées tout en exécutant les commissions rogatoires internationales dans le cadre de l’entraide judiciaire.
Le rôle des membres d’une section de recherches est aussi préventif. Ils ont en effet l’autorisation d’utiliser des techniques pour recueillir des renseignements et empêcher les actes terroristes, de délinquance ou encore du crime organisé.
Pour être les plus efficaces possible, les sections de recherches d’une même région se partagent les spécialités.
Certains gendarmes enquêteurs sont responsables des affaires judiciaires relatives au crime organisé, nécessitant bien souvent de nombreux déplacements à l’étranger, alors que d’autres sections ont pour mission principale d’apporter un appui aux unités territoriales et aux brigades de recherches lorsque la gravité des faits l’exige.
Enfin, certaines sections dédient leur travail au dispositif antiterroriste de la gendarmerie sur le plan judiciaire.
1.2 Tenue et équipement
Les gendarmes d’une unité de recherches portent le même uniforme que les autres gendarmes, c’est-à-dire un calot, une veste bleu et noir, une veste polaire et un polo bleu ciel à manches courtes ou longues selon la saison. Le pantalon est également bleu foncé et les chaussures sont des rangers souples.
Cependant, les membres d’une BR ou d’une SR sont souvent en tenue civile, car ils doivent faire preuve de discrétion lors des enquêtes. Aucun élément vestimentaire ne doit alors laisser deviner qu’ils appartiennent à la gendarmerie nationale.
Lors de certaines interventions, un agent peut être amené à porter une tenue spécifique. Sur une scène de crime, il portera par exemple une combinaison blanche qui permet de ne pas abîmer les indices.
Un gendarme d’une unité de recherches possède le même équipement que les autres gendarmes, c’est à dire des armes, différents modèles de pistolets et de fusils, mais également des armes non mortelles comme des matraques télescopiques, des flash-balls, des tasers, ou encore des grenades et des bombes lacrymogènes.
Les agents ont également des véhicules de service à leur disposition.
1.3 Qualité essentielles, compétences nécessaires
Pour intégrer une unité de recherches, un gendarme enquêteur doit tout d’abord porter un grand intérêt aux enquêtes judiciaires et avoir une bonne expérience de terrain. Il doit aussi être prêt à affronter toutes les situations, même les plus dramatiques, telles que des accidents et des meurtres.
La discrétion, ainsi que les capacités d’observation et d’analyse sont essentielles pour exercer ce métier. Il faut aussi se montrer rigoureux pour ne négliger aucun indice lors d’une enquête.
La patience et la persévérance sont deux autres qualités indispensables. Certaines investigations peuvent durer longtemps avant que le coupable ne soit identifié. Il faut aussi faire preuve d’esprit d’équipe et savoir encadrer plusieurs agents.
Être capable de cerner les profils psychologiques est un autre atout de taille pour mener une enquête et identifier rapidement les suspects. Si chaque gendarme a sa spécialité, il est tout de même impératif d’être polyvalent, pour pouvoir intervenir sur n’importe quel type d’enquêtes lors des permanences.
Un gendarme en unité de recherches ne doit pas négliger les procédures administratives. Une simple erreur pourrait compromettre une enquête. Il doit donc veiller à respecter la procédure et à conduire son enquête dans les règles.
Parce qu’un gendarme est avant tout un militaire, il doit apprécier l’ordre et le respect de la hiérarchie. Il doit aussi détenir le permis B pour assurer les nombreux déplacements.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
Environ 4.000 gendarmes exercent dans une unité de recherches. Les places sont donc limitées mais néanmoins accessibles, bien qu’il n’existe que 364 brigades de recherches et 41 sections de recherches. Comme elles sont réparties sur tout le territoire, le gendarme peut exercer partout en France.
Un sous-officier doit attendre quelques années après sa sortie d’école avant de pouvoir intégrer une unité de recherches.
La plupart du temps, les sous-officiers commencent à exercer en brigade de recherches. Ils sont recrutés en fonction de leur expérience et leurs qualifications (notamment celle d’OPJ). L’affection en unité de recherche dépend essentiellement des nouveaux postes disponibles.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Les horaires de travail varient en fonction des enquêtes. Un gendarme en unité de recherche peut être amené à intervenir de jour comme de nuit, le week-end, les jours fériés et à travailler de nombreuses heures d’affilée. Il bénéficie néanmoins des mêmes conditions de travail que les autres gendarmes.
En unité de recherches, un gendarme ne compte pas ses heures. Il enquête parfois dans l’urgence et sous pression. Les missions et les enquêtes des unités de recherches sont variées, c’est un métier dans lequel la routine n’existe pas.
2. Quel est le salaire d’un Gendarme en Unité de Recherches, son évolution de carrière
La rémunération d’un gendarme en unité de recherches est similaire à celle des autres gendarmes. Un sous-officier débute avec un salaire net mensuel de 2.145€ par mois. Un officier en revanche, gagne environ 2.730€ net par mois en début de carrière.
Un agent de brigade ou de section de recherches profite également des mêmes avancements de carrière que les autres gendarmes d’unités départementales : il peut également monter en grade pour faire évoluer sa rémunération et ses responsabilités, et même devenir officier en passant un concours en interne par exemple.
Les grades des sous-officiers comprennent celui de gendarme, maréchal des logis chef, d’adjudant, adjudant-chef et major. Quant aux différents grades d’officier, il s’agit de lieutenant, capitaine, chef d’escadron, lieutenant colonel, colonel, général de brigade et général de division.
3. Quels diplômes, études, formations, concours, pour devenir Gendarme en Unité de Recherches
3.1 Intégrer la Gendarmerie
Avant de devenir gendarme en unité de recherches, il faut déjà devenir gendarme. Il y a 3 voies d’accès à ce métier :
- les sélections de Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) – aucun diplôme nécessaire : elles permettent aux candidats de découvrir le métier de gendarme en travaillant à leur côté, en tant qu’adjoint. Après un an de services, les GAV peuvent s’inscrire au concours interne de sous-officier, pour véritablement devenir gendarme.
- le concours de Sous-Officier de Gendarmerie (SOG) – niveau BAC ou équivalent (sauf pour le concours interne) : composé d’une phase d’admissibilité et d’une phase d’admission, ce concours a lieu tous les ans. Les candidats qui réussissent les épreuves écrites, orales et sportives, intègrent une école de sous-officiers pendant 12 mois avant de s’engager à servir l’État pendant au moins 6 ans.
- le concours d’Officier de Gendarmerie (OG) – niveau BAC +5 ou équivalent (sauf pour les concours internes) : tout comme pour le concours de SOG, le concours d’officier est composé d’épreuves écrites, orales et sportives. Les lauréats intègrent l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN), située à Melun. Ils y suivent une formation de 24 mois au cours de laquelle ils obtiennent la qualification d’Officier de Police Judiciaire (OPJ).
3.2 Devenir Officier de Police Judiciaire (OPJ) de la Gendarmerie
Pour devenir gendarme en unité de recherches, il est préférable de détenir le diplôme d’Officier de Police Judiciaire (OPJ).
Les officiers de gendarmerie possèdent déjà cette qualification grâce à leur formation initiale. Les sous-officiers, en revanche, doivent attendre d’avoir servi au moins trois ans dans la gendarmerie pour pouvoir se présenter à l’examen d’OPJ.
Les gendarmes ayant déjà fait leurs preuves dans le domaine des enquêtes judiciaires sont recrutés en priorité.
Il existe une formation préparatoire à l’examen d’OPJ. Elle est organisée par chaque région de gendarmerie, mais pilotée par la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN). Cette formation a lieu au Centre National de Formation de la Police Judiciaire (CNFPJ), situé à Fontainebleau.
Pendant les 14 mois de préparation au concours d’OPJ, les gendarmes continuent d’exercer au sein de leur unité de gendarmerie, et continuent à toucher l’intégralité de leur salaire.
La formation théorique et pratique leur est dispensée au CNFPJ, sous forme de stage. Elle permet d’enrichir leurs connaissances juridiques et techniques en lien avec la spécialisation en unité de recherches qu’ils souhaitent rejoindre.
Les enseignements évoluent en permanence en fonction des nouvelles formes de criminalité. Elles dépendent également de l’affectation du gendarme qui intégrera soit une brigade de recherches, soit une section de recherches.
Stages pour les gendarmes recrutés dans une BR :
- commandants et adjoints de brigade de recherches,
- directeur d’enquête,
- enquêteur,
- spécialisation stupéfiants,
- spécialisation délinquance économique et financière.
Stages pour les gendarmes recrutés dans une SR :
- commandant et adjoint de section de recherches,
- directeur d’enquête,
- groupe d’observation et de surveillance (GOS),
- enquêteur,
- techniques de filature et d’observation,
- techniques de pilotage,
- spécialisation stupéfiants,
- spécialisation délinquance économique et financière,
- analyste en recherche criminelle,
- spécialisation portrait-robot informatisé.
Au terme des 14 mois de préparation, les gendarmes doivent passer l’examen final d’OPJ dont la réussite conditionne le projet de spécialisation. Une fois le diplôme en poche, les gendarmes sont prêts à intégrer une unité de recherches.
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme
Comme nous venons de le voir, pour devenir gendarme en unité de recherches, il faut d’abord préparer le concours de gendarme (sous-officier de gendarmerie). Mais ce concours est très sélectif, et votre réussite n’est pas du tout garantie. Pour atteindre votre objectif, une bonne préparation est indispensable.
Vous pouvez préparer le concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
Les Cours Servais proposent une formation en ligne au concours de gendarme, formation que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal si vous habitez dans une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.
N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :