Les GIR, Groupes Interministériels de Recherches de la Police et de la Gendarmerie

Les Groupes Interministériels de Recherches (GIR), anciennement Groupes d’Intervention Régionaux, sont des services qui luttent contre la délinquance financière sous toutes ses formes.

Ils sont composés de gendarmes, de policiers, d’agents des douanes, des impôts, de l’URSSAF, mais aussi de l’inspection du travail. Les GIR coordonnent également les missions de ces différentes administrations.

Logo des Groupes Interministériels de Recherches
© Etat Français

1. Que sont les Groupes Interministériels de Recherches : histoire et présentation
2. Quelles sont les missions des GIR
3. Quels sont les effectifs des Groupes Interministériels de Recherches
4. Quels sont les équipements, armes et véhicules des GIR
5. Comment rentrer dans un GIR : concours, formation, recrutement, salaire
6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme, de Gardien de la Paix et de Douanier

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1. Que sont les Groupes Interministériels de Recherches : histoire et présentation

Les groupes interministériels de recherches s’appelaient à l’origine « groupes d’intervention régionaux ». Ils ont vu le jour le 22 mai 2002 grâce à une circulaire interministérielle. Ils ont été créés afin de réunir l’ensemble des services qui luttent contre l’économie souterraine et toutes les formes de délinquance qui en découlent.

Les GIR sont constitués de gendarmes et de policiers, mais aussi d’agents des douanes, des impôts, de l’URSSAF, et de l’inspection du travail. C’est d’ailleurs la première fois en France qu’une structure repose sur un tel partenariat. Différentes organisations travaillent désormais au sein d’une même unité et d’un même lieu. L’objectif principal est d’ailleurs de coordonner leurs actions.

Grâce à leur dimension interministérielle, les GIR facilitent le partage de renseignements, mais aussi la mise en œuvre d’actions pluridisciplinaires. C’est là que se situe leur atout principal.

Les groupes interministériels de recherches sont appelés à intervenir dans un cadre judiciaire, mais aussi dans un cadre administratif. Ils veillent au respect de certaines réglementations financières.

Il faut préciser que les GIR ne remplacent pas d’anciens services, mais viennent en appui. Ils ne possèdent pas d’identité juridique propre, mais sont toujours rattachés à un service, dit porteur, notamment lorsqu’ils doivent exercer certains pouvoirs, par exemple lors d’une enquête judiciaire.

Les groupes interministériels de recherches sont généralement rattachés, sur le plan administratif, aux Services Régionaux de Police Judiciaire (SRPJ), ou aux sections de recherche de la gendarmerie nationale.

Il faut savoir que ces services ont une compétence géographique régionale en ce qui concerne leur mission de police judiciaire.

Chaque groupe interministériel de recherches est organisé de la manière suivante :

Une structure permanente, nommée Unité d’Organisation et de Commandement (UOC) : elle est dirigée par un commissaire ou un officier de police, ou alors par un officier de la gendarmerie nationale.

Son rôle consiste à prévoir et à organiser les opérations d’intervention et d’assistance. C’est elle qui veille à leur bon déroulement. Elle est néanmoins placée sous la direction de son autorité administrative ou judiciaire.

Chaque UOC compte :

Les agents sont désignés par les directeurs de chaque service régional ou départemental de police ou de l’administration référente, mais aussi par les commandants de régions de la gendarmerie nationale.

Lors de chaque opération, c’est le chef de groupe qui décide du niveau, de la qualification, et des effectifs à mobiliser.

Depuis le 1er septembre 2008, une coordination nationale des groupes interministériels de recherches a été mise en œuvre. Elle se trouve au sein de la Direction Nationale de la Police Judiciaire (DNPJ).

Cette coordination nationale est dirigée de manière alternative, par période de deux ans, par un commissaire de police et un officier de gendarmerie. L’équipe responsable de la coordination des GIR repose donc sur un unique coordinateur national et son adjoint.

2. Quelles sont les missions des GIR

La principale mission des groupes interministériels de recherches consiste à lutter contre la délinquance financière. Ils utilisent pour cela plusieurs moyens sur un plan pénal, fiscal, administratif et douanier.

Les GIR ont également pour objectif d’encourager l’échange de renseignements, mais aussi le partage de compétences entre les différentes administrations qui prennent part à cette lutte. Ils sont d’ailleurs à leur disposition et agissent à leur demande.

Les actions des GIR concernent concrètement :

  • les réseaux d’économie souterraine,
  • les affaires de fraudes sociales,
  • le travail illégal,
  • le travail clandestin,
  • la dissimulation de fonds,
  • le blanchiment d’argent,
  • la fraude fiscale,
  • l’évasion fiscale,
  • la mise en vente de produits non déclarés,
  • la production et la vente clandestine d’alcool, de tabac, de drogues, d’animaux, et de végétaux,
  • le trafic d’armes, …

Les GIR tentent de démanteler les petits réseaux de l’économie souterraine, mais aussi les circuits organisés qui commettent des délits sur l’ensemble du territoire national et à l’international.

Pour y arriver, ils remplissent les missions suivantes :

  • enquêter afin d’obtenir des renseignements sur les réseaux d’économie souterraine,
  • identifier les avoirs criminels, autrement dit le patrimoine obtenu grâce aux bénéfices issus d’activités illégales,
  • procéder à la saisie de ce patrimoine, mais aussi à celui des marchandises illicites,
  • interpeller les individus concernés.

Par exemple, lorsqu’un GIR est sollicité par l’une des administrations avec lesquelles il collabore, il commence par enquêter sur les personnes concernées. Il peut s’agir d’individus ou d’entreprises.

Quand des fraudes sont avérées et que des preuves sont récoltées, la phase opérationnelle est lancée. Il s’agit d’intervenir sur un angle économique ou financier, afin de récupérer les sommes d’argent détournées. Des actes de saisie sous autorité judiciaire peuvent être menés, et les délinquants sont interpellés.

Il est important de comprendre que les groupes interministériels de recherches s’occupent de toutes les infractions qui produisent de la richesse. Elles sont très variées et les GIR ont donc affaire à différents types d’individus. Il peut aussi bien s’agir de personnes liées au grand banditisme, ou de délinquants agissant au sein de quartiers sensibles.

Comme exemples d’infractions traitées par les GIR, on peut citer les suivantes :

  • trafic de véhicules volés,
  • trafic d’êtres humains,
  • trafic d’armes,
  • trafic de stupéfiants,
  • trafic de fausses cartes bancaires,
  • trafic de faux documents,
  • réseaux d’immigration clandestine,
  • proxénétisme,
  • fraude en matière de taxes,
  • contrefaçon,
  • recel,
  • contrebande,
  • vols et agressions à domicile,
  • vols à la voiture bélier,
  • vols à main armée, …

Pour mener à bien leurs missions, les groupes interministériels de recherches ont recours au code pénal, mais aussi à celui des douanes, des impôts, du travail et de la concurrence. Ils ont donc différentes armes à leur disposition. Les GIR élaborent des stratégies en utilisant les ressources de l’ensemble de ces administrations.

Grâce à ce mode d’action, les résultats des GIR sont meilleurs que toutes les actions individuelles menées par chaque administration engagée dans la lutte contre l’économie souterraine. Ils n’ont cependant aucune autonomie qui pourrait les amener à concurrencer les autres services pour lesquels ils travaillent.

Exemples d’interventions réalisées par les GIR :

Ces dernières années, les GIR parisiens ont pris part à différentes enquêtes qui ont permis de démanteler plusieurs réseaux de trafic de véhicules. Ces enquêtes étaient conduites par des services de la police judiciaire et de la sécurité de proximité. Des biens mobiliers et immobiliers ont été saisis, et des avoirs sur des comptes bancaires ont été bloqué. Les GIR ont également participé à la recherche d’investissements et de placements, afin d’en demander la saisie par les magistrats.

Grâce à la recherche patrimoniale, les groupes interministériels de recherches ont pu saisir :

  • 14 millions d’euros en 2007,
  • 21 millions en 2008,
  • 41 millions d’euros en 2009,
  • 46 millions d’euros en 2010.

En 2009, une fraude aux allocations logement a été constatée par le GIR de Gironde. Le groupe interministériel de recherches a été alerté par les services de la CAF. La fraude concernait un montant de 200.000€. L’un des individus a été incarcéré.

En novembre 2018, le GIR de Caen et la brigade de recherches de Saint-Lô ont été saisi sur une affaire de fraude fiscale par une entreprise spécialisée dans la maintenance agricole. Au total, sur une période de 2 ans, la SARL mise en cause cumulait plus de 2.000.000€ de chiffre d’affaires non déclaré.

Pour rembourser cette somme, des engins agricoles et des biens immobiliers ont été saisis pour une valeur de 1,1 millions d’euros et les futurs loyers destinés à l’entreprise seront directement versés au fisc pour continuer à s’acquitter de la dette.

Depuis 2020, les membres des GIR travaillent également à la lutte contre la fraude aux primes Covid. Une organisation aurait blanchi plus de 12 millions d’euros de primes Covid indues ou de fausses factures d’entreprise. Ce trafic de grande ampleur était également international, puisqu’il avait lieu entre la France, la Chine et la Turquie. À ce jour, une dizaine de personnes ont été interpellées.

3. Quels sont les effectifs des Groupes Interministériels de Recherches

Il existe aujourd’hui environ 40 GIR en France, ce qui représente un effectif total de plus de 430 personnels interministériels issus de la police, de la gendarmerie, des douanes et des impôts.

  • La majorité des GIR sont installés en métropole : Alsace, Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Corse, Essonne, Franche-Comté, Haute-Normandie, Hauts-de-Seine, Isère, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Paris, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d’Oise, Yvelines…
  • Il en existe également 7 en outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Réunion.

Certains GIR de métropole, au nombre de quatre, possèdent une antenne :

  • GIR PACA : antenne à Nice,
  • GIR de Corse : antenne à Bastia,
  • GIR Rhône-Alpes : antenne à Grenoble,
  • GIR Centre : antenne à Dreux.

Il faut savoir que les huit GIR d’Île-de-France situés dans le 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94 et 95, ont une compétence départementale, ainsi que celui d’Isère, le GIR 38.

Les GIR dépendent soit de la police nationale, soit de la gendarmerie nationale :

  • environ la moitié des GIR dépend de la Direction Nationale de la Police Judiciaire (DNPJ), via les Directions Interrégionales de la Police Judiciaire (DIPJ) ou Direction Régionale de la Police Judiciaire (DRPJ),
  • l’autre moitié dépend de la gendarmerie et est placée sous l’autorité de sections de recherches,
  • 4 GIR dépendent de la Préfecture de Police de Paris,
  • 1 GIR est rattaché à la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) de la Réunion.

Quelle est la place des femmes dans les Groupes Interministériels de Recherches :

Les femmes sont présentes dans les groupes interministériels de recherches au même titre que les hommes. Les GIR sont, en effet, composés de gendarmes, de policiers, d’agents des douanes, d’agents des impôts et de l’URSSAF mais aussi de l’inspection du travail qui comptent des femmes parmi leurs effectifs.

Elles sont cependant moins nombreuses que les hommes, comme c’est également le cas dans l’ensemble de ces administrations.

Brassard de la Police

4. Quels sont les équipements, armes et véhicules des GIR

Les groupes interministériels de recherches bénéficient des mêmes équipements que ceux des administrations avec lesquelles ils travaillent.

Il s’agit d’équipement informatique, de véhicules, et d’armes.

Les gendarmes et les policiers des GIR sont, en effet, armés, car ils possèdent l’habilitation nécessaire. Il s’agit d’armes létales et non létales :

  • pistolets,
  • fusils à pompe,
  • pistolets mitrailleurs,
  • fusil de précision,
  • fusil d’assaut FAMAS,
  • fusil mitrailleur,
  • bâtons de défense télescopiques,
  • lanceurs de balles de défense,
  • pistolets à impulsion électrique comme le Taser,
  • grenades et bombes lacrymogènes.

Les membres d’un GIR portent l’uniforme de l’administration à laquelle ils sont rattachés. Certains travaillent donc en civil.

5. Comment rentrer dans un GIR : concours, formation, recrutement, salaire

Pour intégrer un groupe interministériel de recherches, il faut faire partie de l’une des administrations avec lesquelles les GIR collaborent.

Police Nationale :

  • Concours de Gardien de la Paix (niveau BAC ou équivalent) : il comporte des épreuves écrites d’admissibilité, et des épreuves orales d’admission. Les lauréats du concours intègrent ensuite une école de police pendant un an. Il faut exercer une année supplémentaire avant de pouvoir être titularisé.

À noter : si vous n’avez pas de diplôme, vous pouvez rentrer dans la police nationale via les dispositifs de policiers adjoints et de cadets de la République. Vous pourrez ensuite passer le concours de gardien de la paix en interne.

Gendarmerie Nationale :

  • Sélections de Gendarme Adjoint Volontaire GAV (aucun diplôme nécessaire) : les candidats n’ont pas besoin de qualifications précises et sont sélectionnés sur dossier de candidature. Ils doivent alors passer des tests lors d’une demi-journée. Ceux qui sont retenus suivent une formation de 13 semaines. Les GAV peuvent passer le concours de sous-officier après un an de service.

Douanes :

  • Concours d’Agent des Douanes (niveau BAC ou équivalent) : le concours comporte une phase de pré-admissibilité, une phase d’admissibilité, et une phase d’admission. Il s’agit d’épreuves écrites, d’épreuves orales, et d’épreuves physiques. Les lauréats suivent ensuite une formation pendant un an et bénéficient de cours et d’activités pratiques.

URSSAF :

  • Agent de l’URSSAF : pour travailler à l’URSSAF, il suffit de postuler aux offres de postes et de réussir les entretiens.

6. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme, de Gardien de la Paix et de Douanier

Comme nous venons de le voir, pour intégrer un groupe interministériel de recherches, il faut d’abord réussir le concours de gardien de la paix, de gendarme ou de douanier. Mais il y a une forte concurrence entre les candidats, et une très bonne préparation est indispensable.

Vous pouvez préparer ces concours seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Des formations à distance sont disponibles pour préparer les concours de la police nationale, de la gendarmerie et des douanes. Formations en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme.

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