Les Groupes d’Observation et de Surveillance de la Gendarmerie sont des spécialistes des missions de renseignements. Ils traquent leurs cibles, rassemblent des preuves contre elles et participent à l’élaboration du dossier pénal.
Les gendarmes d’élite qui les composent sont connus pour leur discrétion et leur efficacité, au point qu’on les appelle parfois les “fantômes”. Dans cet article, vous découvrirez les GOS, leurs missions et leur fonctionnement.
Présentation et missions des Groupes d’Observation et de Surveillance
Quels sont les effectifs des GOS ?
Quels sont les équipements, armes et véhicules des GOS ?
Comment intégrer les Groupes Observation Surveillance ? Concours, formation, recrutement
Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie
Gendarmerie - Haut - Servais
Présentation et missions des Groupes d’Observation et de Surveillance
Créés en 1993, les Groupes d’Opérations de Surveillance (GOS) sont des unités spécialisées de la Gendarmerie nationale. Reconnus pour leur discrétion et leur efficacité, leurs missions sont multiples et variées, mais toujours centrées sur l’observation, la surveillance et la collecte de renseignements.
On ne peut pas parler des GOS, sans évoquer les Unités de Recherches : les Brigades de Recherches (BR) et les Sections de Recherches (SR), car ils travaillent en étroite collaboration. Les unités de recherches sont des unités spécialisées dans l’enquête criminelle. Elles sont chargées d’identifier les auteurs d’infractions, de recueillir les preuves et de constituer un dossier pénal.
Les GOS, quant à eux, sont des unités d’appui aux investigations. Leur rôle principal est de fournir aux enquêteurs des éléments de preuve concrets grâce à des techniques d’observation, de surveillance et de filature.
Pour résumer, les unités de recherches définissent les objectifs de l’enquête et les GOS mettent en œuvre les moyens techniques pour les atteindre.
Voici quelques exemples de missions typiques des GOS :
- Observation et surveillance de personnes ou de lieux : Les gendarmes des GOS sont entraînés à suivre des individus suspects, à observer des lieux sensibles (tels que des points de deal de drogue) et à recueillir des preuves visuelles ou sonores. Ils agissent dans la plus grande discrétion afin de mettre en place leurs dispositifs (caméras, micros, balises GPS…) pour pouvoir observer leur cible.
- Filatures : Ils peuvent suivre des individus sur de longues périodes, en adaptant leurs techniques en fonction du terrain et des circonstances. Ils peuvent donc agir en voiture, à moto, à pied, mais aussi devoir passer inaperçu dans des forêts par exemple. Une mission de filature peut durer de quelques heures à plusieurs mois, c’est donc un travail qui demande un haut niveau d’investissement personnel.
- Recherches de renseignements : Les GOS contribuent à l’enquête en recherchant des informations sur des individus ou des organisations criminelles.
- Préparations d’interpellations : Ils participent à la planification et à la mise en œuvre d’interpellations, en fournissant des renseignements précieux aux enquêteurs. Ils peuvent procéder à des interpellations en milieu ouvert, mais pas au domicile des cibles (sauf en cas de danger imminent).
- Lutte contre la grande criminalité : Les Groupes d’Observation et de Surveillance sont souvent impliqués dans des affaires de trafic de stupéfiants, de trafic d’armes, de blanchiment d’argent et de terrorisme.
À noter : il est important de distinguer les missions de surveillance et d’observation des missions d’infiltration. Les membres des GOS surveillent leur cible du plus près possible, mais ne doivent pas se faire repérer.
A contrario, une mission d’infiltration nécessite de prendre contact avec la cible sous une fausse identité afin de connaître ses prochaines actions et d’enquêter sur elle. Ces missions ne sont pas effectuées par les GOS, mais par d’autres unités spécialisées.
Quels sont les effectifs des GOS ?
Si en 2015, la France ne comptait que 11 Groupes d’Observation et de Surveillance, ce nombre a quasiment doublé pour atteindre un total de 21 GOS en 2023. En effet, la volonté de la gendarmerie est de renforcer le maillage territorial. Il se pourrait donc que ce nombre continue d’augmenter.
On ne connaît pas le nombre précis de gendarmes qui servent au sein de ces groupes. Mais à titre d’exemple, celui de Rennes en compte une quinzaine.
Il s’agit d’une spécialité très rare en gendarmerie. On estime le nombre de gendarmes GOS à quelques centaines tout au plus sur les 155.000 personnels de la gendarmerie.
Quels sont les équipements, armes et véhicules des GOS ?
Du fait de la nature confidentielle de leurs missions, les GOS sont très peu connus et les informations sur ces unités sont peu nombreuses. Certains aspects de leur travail sont gardés secrets, comme leurs techniques d’enquêtes, le contenu détaillé de leur formation, mais aussi le matériel qu’ils utilisent.
De ce que l’on sait, les membres du GOS sont équipés d’appareils photos, des caméscopes, de balises GPS pour pouvoir suivre un véhicule, de dispositifs d’enregistrement. Ils développent eux-mêmes des solutions pour dissimuler des appareils photos, des micros ou des caméras dans des objets du quotidien.
Leurs véhicules sont banalisés afin de ne pas attirer l’attention. Ils peuvent circuler à pied, à moto ou bien en voiture selon les besoins de leur mission.
Comme tous les gendarmes, les spécialistes de la filature possèdent une arme de service. Leur équipement varie selon les missions qu’ils effectuent, mais il reste toujours discret.
Leur tenue doit elle aussi s’adapter à l’environnement de leur mission. Le but : se fondre dans le décor. Ils peuvent donc travailler en civil, être amenés à se déguiser, ou bien porter des tenues de camouflage pour se fondre dans la nature.
Comment intégrer le Groupe Observation Surveillance ? Concours, formation, recrutement
Pour intégrer le GOS, il faut avant tout devenir gendarme. Et pour cela, la voie d’accès la plus répandue, c’est le concours de sous-officier de la gendarmerie. Accessible avec un diplôme de niveau BAC (ou sans condition de diplôme pour les Gendarmes Adjoints Volontaires), le concours se compose d’épreuves écrites, sportives et orales.
Les candidats admis intègrent une école de gendarmerie pour y suivre une formation de 12 mois, qui les prépare à leur futur métier de gendarme.
Une fois en poste, un gendarme doit gagner en expérience avant de pouvoir prétendre au Groupe Observation Surveillance. Pour ce métier, la qualification d’Officier de Police Judiciaire (OPJ) est un véritable atout. Elle s’obtient à la suite d’une préparation et d’un examen. Pour en savoir plus sur la qualification d’OPJ, cliquez ici.
Pour intégrer les GOS, les gendarmes passent une semaine d’épreuves de sélection. La sélection est volontairement très éprouvante (très peu de sommeil et une pression constante) et vise à tester la résistance des futures recrues.
Voici un aperçu des épreuves possibles :
- tests en piscine : sauvetage, parcours du combattant aquatique, observation sous l’eau…
- combat,
- tir,
- simulation,
- parcours du combattant,
- épreuves de cohésion…
À noter : les épreuves sont les mêmes pour les hommes et les femmes.
Ceux qui réussissent les sélections sont formés pendant 9 semaines à leurs futures missions. Ils y apprennent toutes les techniques de filature et de surveillance, à se fondre dans la masse, mais aussi la conduite d’urgence (freinage, évitement…). Ils rejoignent ensuite leur nouvelle unité d’affectation, un Groupe Observation Surveillance.
Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Gendarmerie
Comme nous venons de le voir, pour intégrer un Groupe de Observation Surveillance, il faut d’abord réussir le concours de sous-officier de gendarmerie. La forte concurrence entre les candidats demande une très bonne préparation puisque seuls les meilleurs seront retenus.
Vous pouvez préparer ces concours en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
Une formation à distance pour réussir les concours de la gendarmerie vous permet de vous préparer sur internet. Formation en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, et à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.
C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.
Les inscriptions sont ouvertes toute l’année !
N’hésitez pas à demander une documentation gratuite dès maintenant, en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :