La police nationale fait partie des forces publiques françaises. Elle assure la protection des personnes, des biens et des intérêts vitaux de la nation. Elle lutte notamment contre la délinquance et la criminalité, à travers des missions de prévention et de répression.
1. Histoire et présentation de la Police Nationale
2. Les Missions et Rôles de la Police Nationale
3. Organisation de la Police Nationale
4. Quelles sont les différences entre la Police Nationale, Municipale et la Gendarmerie
5. Les Effectifs et les Grades de la Police Nationale
6. Les Femmes dans la Police Nationale
7. Équipement, armes et véhicules de la Police Nationale
8. Comment rentrer dans la Police Nationale : concours, formation, recrutement
9. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Police Nationale - Haut - Servais
1. Histoire et présentation de la Police Nationale
La police nationale est née en 1789 suite à la révolution française, plus précisément lors de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
C’est d’ailleurs ce document qui définit la mission de la police nationale dans le préambule de la Constitution française.
Le premier article indique que « la sûreté fait partie des droits inaliénables et imprescriptibles de l’homme ».
Le douzième article précise quant à lui que « la garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique instituée pour l’avantage de tous et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. »
En 1941, une loi décide d’étatiser les polices municipales des communes qui comptent plus de 10.000 habitants. Les anciens policiers municipaux sont désormais nommés gardiens de la paix et recrutés par l’Etat. Cette année là, l’appellation police nationale est donnée pour la première fois par le gouvernement de Vichy.
En 1944, la police nationale perd son nom pour celui de sûreté nationale.
En 1966, la loi du 9 juillet crée la police nationale telle qu’on la connaît aujourd’hui, et lui rend son appellation. Elle regroupait alors les agents de la préfecture de police de Paris, mais aussi ceux de la sûreté nationale. Une direction générale intégrée au ministère de l’Intérieur est chargée de commander la police nationale française. Le préfet de police de Paris reste néanmoins à la tête de la police nationale de l’Île-de-France.
C’est dans cet esprit républicain que la loi d’orientation et de programmation relative à la sécurité de janvier 1995 a listé les missions attribuées à la police nationale. Ces missions ont d’ailleurs été confirmées en août 2012 par la loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure :
- sécurité et paix publiques : s’occuper de la bonne exécution des lois et garantir la protection des personnes et des biens, ainsi que la tranquillité publique,
- police judiciaire : elle est placée sous la direction, le contrôle et la surveillance de l’autorité judiciaire. Son objectif est de rechercher et constater les infractions pénales, rassembler les preuves, rechercher les auteurs ainsi que leurs complices, les arrêter et enfin les confier aux autorités judiciaires compétentes,
- renseignement et information : assurer l’information des autorités gouvernementales, repérer et anticiper les menaces qui pourraient troubler l’ordre public ou menacer les institutions, les intérêts fondamentaux de la France ou encore sa souveraineté.
En 2002, un décret attribue un drapeau au ministère de l’Intérieur et à la police nationale. La devise liée à ce drapeau est « Pro patria vigilant », soit « Ils veillent pour la Patrie ». Cette devise fait référence aux missions de la police nationale, mais évoque aussi le saint patron des policiers choisi en 1993. Il s’agit de Saint Martin dont la mission principale, semblable à celle des policiers, est de veiller.
La police est dotée d’un code de la déontologie depuis le mois de mars 1986, mais un changement important intervient en janvier 2014 lorsqu’il est décidé que la police partagera avec la gendarmerie un nouveau code intégré au code de la sécurité intérieure.
L’objectif de ce nouveau code est de renforcer le lien entre les différentes forces de sécurité intérieure et la population.
Ce code, qui appelle au strict respect de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, de la Constitution, des conventions internationales et des lois, place la population au centre des préoccupations des gendarmes et des policiers.
Ce nouveau code, pose le cadre des actions de la police et de la gendarmerie, de leurs missions mais aussi de leurs obligations. Les agents qui ne le respecteraient pas s’exposent à des sanctions, mais également à des poursuites judiciaires.
Un policier doit être loyal envers les institutions républicaines, honnête et impartial. Il doit aussi apporter son aide et son assistance à toute personne qui en a besoin, même en dehors de son temps de service. Il a aussi un devoir de réserve et doit respecter le secret professionnel.
L’agent de la police nationale a également l’obligation de protéger les autres agents et leurs proches. Il bénéficie lui même d’une protection juridique contre les actes malveillants dont il pourrait être victime dans l’exercice de ses fonctions, ou dans le cadre de poursuites judiciaires liées à ses fonctions.
Les activités des différents services de la police nationale sont placées sous le contrôle et sous l’autorité de :
- la hiérarchie de la police,
- l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), dont le rôle est de réaliser des audits, des enquêtes disciplinaires et judiciaires,
- l’inspection générale de l’administration, qui a elle aussi la possibilité de réaliser des audits au sujet de l’activité des services de police et de faire des suggestions,
- la justice, qui a le pouvoir de contrôler les procédures menées par les services de police, mais aussi d’engager des poursuites pénales si elle constate des infractions pénales commises par des agents,
- la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL), qui est chargée d’autoriser la création de nouveaux fichiers, réalise une veille sur leur utilisation, et a le pouvoir d’en autoriser ou pas l’accès à des particuliers.
2. Les Missions et Rôles de la Police Nationale
Il faut savoir que la police nationale est la première force de sécurité en France. Elle intervient principalement en zone urbaine, contrairement à la gendarmerie, qui elle, est surtout présente dans les zones rurales.
Elle compte environ 150.000 policiers, femmes et hommes exerçant des fonctions variées : police administrative, technique et scientifique, etc. La police nationale est disponible 24 heures sur 24 et 365 jours par an.
Les missions des agents de la police nationale sont directement liées aux nouvelles formes de délinquance. Ils doivent donc s’adapter en permanence et trouver de nouvelles méthodes d’intervention.
2.1 Les 5 principales missions de la Police Nationale
2.2 Les métiers de la Police Nationale
2.1 Les 5 principales missions de la Police Nationale
Bien que très variées, les interventions des policiers sont liées à cinq missions principales.
2.1.1 Veiller à la sécurité des personnes, des biens et des institutions
La sécurité est le cœur de métier de la police nationale. Elle intervient dans ce domaine pour faire de la prévention et de la répression.
Cette mission est gérée principalement par la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP). Grâce à une présence étendue sur l’ensemble du territoire, elle est très impliquée dans la lutte contre la petite et la moyenne délinquance comme les violences urbaines et l’insécurité routière.
Les agents interviennent tous les jours, de jour comme de nuit, prennent en charge les victimes, reçoivent et traitent les appels de secours et surveillent la voie publique. Certaines brigades spécialisées peuvent être appelées comme :
- la brigade anti-criminalité,
- la brigade canine (qui travaille avec des chiens de police),
- la brigade criminelle,
- la brigade équestre,
- la brigade fluviale,
- la brigade de répression du proxénétisme,
- la brigade de protection de la famille (ex-brigade des mineurs),
- les motocyclistes de la police nationale,
- la brigade des stupéfiants,
- la Brigade de Répression de l’Action Violente Motorisées (BRAV-M),
- etc.
Le Service De La Protection (SDLP) est quant à lui responsable de la protection rapprochée des hautes personnalités françaises et étrangères.
2.1.2 Surveiller et contenir les flux migratoires en luttant notamment contre l’immigration clandestine
Cette mission est assurée principalement par la Direction Centrale de la Police aux Frontières (DCPAF). C’est elle qui s’assure notamment du respect des règles portant sur la circulation des personnes aux frontières de la France. Sur le plan national, la DCPAF lutte aussi contre la délinquance qui concerne des domaines variés.
Elle coordonne également ces actions avec d’autres unités de la police par l’intermédiaire de l’office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre de séjour. Cette mission a lieu dans les zones portuaires, aéroportuaires et ferroviaires.
Elle participe ainsi à garantir la sécurité des moyens de transport. Les agents font appel à des moyens technologiques, des outils de contrôle documentaire et de supports biométriques.
2.1.3 Lutter contre le crime organisé, la grande délinquance ainsi que le trafic de drogue
La Direction Nationale de la Police Judiciaire (DNPJ) est chargée à titre principal de cette mission. Elle a notamment à sa disposition des offices centraux spécialisés.
Des Groupes Interministériels de Recherches (GIR) sont créés en 2002. Ils regroupent des policiers, des gendarmes, des douaniers et des agents du fisc qui luttent ensemble contre les différents trafics illégaux.
La Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP) prend également part à la lutte contre le trafic de substances illicites. Les brigades de recherches et d’interventions ont également un rôle très important dans la lutte contre le grand banditisme mais aussi le terrorisme.
2.1.4 Assurer la sécurité de la France contre les différentes menaces extérieures ainsi que le terrorisme
Jusqu’en 2019, c’est l’Unité de Coordination de la Lutte Anti-Terroriste (UCLAT) qui regroupait les informations que lui transmettent la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) et la DNPJ.
Elle a été supprimée et c’est dorénavant la DGSI qui est chargé de cette mission.
2.1.5 Maintenir et rétablir l’ordre public
La Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité (DCCRS), ainsi que ses 65 unités mobiles se chargent principalement de cette mission.
Les CRS s’occupent du maintien de l’ordre aux côtés de la DCSP, veillent à la sécurité de la population dans les zones sensibles, et viennent en aide aux personnes dans le cadre de la sécurité routière, des interventions en mer et en montagne.
Lors de certaines missions, le RAID, unité d’élite peut apporter son aide.
Cette mission de maintien de l’ordre peut aussi avoir lieu hors du territoire national, dans le cadre des actions menées par la Direction de la Coopération Internationale (DCI) que l’on retrouve au sein de plus de 150 pays différents.
La police nationale participe ainsi au rayonnement de la France en exportant son savoir-faire, sa technologie et son expertise dans ses domaines d’intervention.
2.1.6 Grands axes de la Police Nationale
Ces cinq grands axes de la police nationale regroupent plusieurs activités permettent aux agents de mener à bien leurs missions.
- L’investigation : son objectif est de constater les infractions, rechercher des preuves et des indices pour qualifier les faits et faire avancer les enquêtes et les procédures judiciaires. Les méthodes d’investigation sont utilisées par les agents et les officiers de police judiciaire, sous le contrôle des magistrats. Elles sont employées dans les délits qui concernent des atteintes aux personnes et aux biens, des trafics, la cybercriminalité ou encore la fraude de documents.
- La police technique et scientifique : elle utilise des techniques scientifiques pour collecter des preuves et faire avancer des enquêtes. Les agents réalisent des analyses dans différents domaines comme la balistique, la physico-chimie, la biologie, les incendies et les explosifs, la toxicologie ou encore les stupéfiants. Toutes les données sont regroupées au sein de fichiers nationaux comme le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG).
- Le renseignement et l’information : cette fonction de la police nationale permet de prévenir et d’anticiper les menaces qui pourraient viser les institutions, les intérêts fondamentaux de la France, la souveraineté nationale, ou atteindre gravement l’ordre public.
- Le contrôle interne : son rôle est d’assurer l’efficacité des services et des unités, mais aussi d’améliorer le service rendu aux citoyens. Si des dysfonctionnements ou des infractions sont constatés, des enquêtes administratives ou judiciaires peuvent être menées. Cette mission est notamment confiée à Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), la police des polices.
- Les fonctions support : pour que la police nationale puisse mener à bien l’ensemble de ses missions, elle a à sa disposition des moyens humains, financiers et matériels adaptés.
Les fonctions d’administration, de gestion et de contrôle sont menées par la Direction des Ressources et des Compétences de la Police Nationale (DRCPN) et par l’IGPN. C’est d’ailleurs eux qui attribuent aux directions et aux services actifs les moyens nécessaires pour leur permettre de remplir leurs missions. La formation et le recrutement de nouveaux agents de police sont confiés à la Direction Centrale du Recrutement et de la Formation de la Police Nationale (DCRFPN).
2.2 Les métiers de la Police Nationale
Pour mener à bien toutes ces missions, la police nationale compte de nombreux métiers très différents :
- des musiciens,
- des policiers adjoints,
- des policiers formateurs,
- des policiers motocyclistes,
- des policiers cavaliers en unité équestre,
- des policiers maîtres-chien,
- des policiers en brigade anti-criminalité,
- des policiers aux frontières,
- des policiers investigateurs en cybercriminalité,
- des policiers du renseignement,
- des policiers en maintien de l’ordre,
- des policiers en groupe d’intervention spécialisé,
- des policiers chargés de la protection rapprochée,
- des policiers en brigade de recherche et d’intervention,
- des policiers secouristes en montagne,
- des policiers en brigade criminelle,
- des policiers en brigade des stupéfiants,
- des policiers en brigade de protection de la famille,
- des policiers formateurs en techniques et sécurité en intervention,
- des policiers chargés du relevé des traces et des indices,
- des policiers en unités nautiques,
- des commissaires de police,
- des secrétaires administratifs,
- des adjoints administratifs,
- des attachés d’administration,
- des adjoints techniques,
- des policiers en VTT,
- des policiers plongeurs,
- des policiers tireurs d’élite, etc…
La police nationale compte aussi une réserve citoyenne, une réserve civile, un service volontaire citoyenne, ainsi qu’une mobilité de reconversion (M2RP).
Si vous souhaitez connaître les rémunérations dans la police nationale, n’hésitez pas à consulter notre guide des salaires et des primes dans la police nationale. Vous pouvez aussi retrouver notre dossier sur les pensions de retraite dans la police nationale.
3. Organisation de la Police Nationale
3.1 Les Directions de la Police Nationale
3.2 Services et Unités rattachés à la Police Nationale
3.3 Les Syndicats de la Police Nationale
3.1 Les Directions de la Police Nationale
La police nationale est composée de plusieurs directions.
- La Direction des Ressources Humaines, des Finances et des Soutiens (DRHFS) : elle est responsable de l’administration générale, de la gestion des moyens, des ressources humaines et budgétaires, ainsi que de l’action sociale au sein de la police.
- L’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) : même s’il est connu du grand public en tant que police des polices, L’IGPN a des missions plus vastes. Elle est en charge du contrôle des directions, ainsi que des services de la direction générale de la police nationale et de la préfecture de police. Elle effectue des audits, des études, des recommandations, et veille au respect des règlements et du code de déontologie de la police nationale.
- La Direction Nationale de la Police Judiciaire (DNPJ) : elle veille à l’exécution des missions de police judiciaire, à la prévention et à la répression des actes de délinquance et de criminalité. C’est également elle qui assure la sécurité des établissements de jeux et des champs de courses. Elle prend aussi part à la lutte antiterroriste.
- La Direction Nationale de la Sécurité Publique (DNSP) : c’est elle qui veille quotidiennement à la tranquillité publique sur l’ensemble du territoire. Elle garantit la sécurité des personnes et des biens à travers des actes de prévention et de répression. Elle remplit également une mission d’information générale auprès des autorités gouvernementales.
- La Direction Nationale de la Police aux Frontières (DNPAF) : sa mission est de veiller au respect de la réglementation portant sur la circulation transfrontalière des biens et des personnes. Elle lutte ainsi contre l’immigration illégale, l’emploi de clandestins et le trafic de marchandises.
- La Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité (DCCRS) : elle a pour objectif de contribuer au rétablissement de la légalité républicaine. Elle dirige les Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS), des unités mobiles qui veillent au maintien de l’ordre. Les CRS ont également une mission de sécurité routière, de police des grands axes, ainsi que de secours en mer et en montagne.
- L’Académie de Police : cette direction a la responsabilité de recruter du personnel actif, technique et scientifique, ainsi que de piloter et de mettre en œuvre des formations initiales et continues pour l’ensemble des agents de la police nationale.
- La Direction de la Coopération Internationale de Sécurité (DCIS) : commune à la police et à la gendarmerie, elle regroupe des policiers et des gendarmes qui prennent part ensemble à une coopération policière internationale. L’objectif est de protéger les citoyens et les intérêts de la France face à de nouvelles menaces qui naissent parfois à l’étranger, comme le terrorisme, le trafic de drogue ou la cybercriminalité.
- Le Service De La Protection (SDLP) : il a pour responsabilité d’assurer la protection rapprochée de dirigeants et d’anciens dirigeants de la République française, mais aussi celle de ses hôtes étrangers ou de personnes menacées.
- Le Service National de Police Scientifique (SNPS) : il est en charge de la politique de la police nationale en ce qui concerne la police scientifique. Il gère les différentes délégations et les cinq laboratoires de police scientifique de la police nationale (recrutement, formation, équipements…).
- Le Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI) : rattaché à la fois à la police nationale et à la gendarmerie nationale, il fait partie du service statistique public coordonné par l’INSEE et sa mission consiste à fournir des analyses et des statistiques sur la délinquance et la sécurité intérieure. Ces statistiques sont accessibles au grand public.
La sécurité à Paris est quant à elle gérée par la préfecture de police.
3.2 Services et unités rattachés à la Police Nationale
De nombreuses entités sont directement rattachées à la police nationale :
- Recherche, Assistance, Intervention et Dissuasion (RAID) : il s’agit d’une unité d’élite de la police nationale qui intervient lors de situations de crises. Son rôle consiste à lutter contre toutes les formes de criminalité comme le grand banditisme et le terrorisme.
- Le Détachement Central Interministériel d’Intervention Technique (DCI-IT) : ce service interministériel est spécialisé dans la lutte contre les menaces terroristes nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Placé sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, il est doté d’une compétence nationale et opérationnelle.
- La Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) : cette direction a pour mission de rechercher, de centraliser, et d’exploiter tous les renseignements relatifs à la sécurité nationale et aux intérêts fondamentaux de la Nation. Elle intervient sur l’ensemble du territoire.
- Le Centre d’Information de la Police Nationale (CIPN) : réunit presque tous les Centres d’Information et de Commandement (CIC) des directions de police. Son rôle est de faciliter le partage des informations communiquées par les Etats-majors opérationnels en les faisant remonter, en s’assurant de leur fiabilité, et en les partageant aux CIC de direction.
- Le Service d’Information et de Communication de la Police (SICOP) : son rôle est de mettre en œuvre la politique générale de la communication interne et externe de la police nationale, de concevoir les publications, mais aussi de veiller à la présence de la police lors des grands événements. Il intervient aux côtés du service de communication du ministère de l’Intérieur, et fait partie du cabinet du directeur général de la police nationale.
- La Mission de Lutte Anti-Drogue (MILAD) : sa mission principale consiste à orienter et à coordonner les différentes politiques de lutte contre la consommation et le trafic de stupéfiants. Elle fait également le lien entre l’ensemble des directions et des services du ministère de l’Intérieur et prend part aux actions de prévention.
- La Délégation Aux victimes (DAV) : elle a pour mission de proposer des actions, des méthodes et des outils aux policiers et gendarmes qui viennent en aide aux victimes. Elle fait également le lien entre le ministère de l’Intérieur et les associations de victimes et d’aide aux victimes.
- L’Unité de Coordination de la Sécurité dans les Transports en Commun (UCSTC) : cette unité a pour mission d’assurer la sécurité dans les transports en commun et de lutter contre la délinquance. Elle coordonne pour cela l’action de tous les services de police, de gendarmerie, et des transporteurs. Cette unité fait également l’intermédiaire entre les différents ministères et les collectivités territoriales.
- L’Unité de Coordination des Grands Evénements (UCGE) : elle apporte son aide à l’ensemble des structures de gestion de crise lorsque cela concerne la sécurité publique, le renseignement, la police judiciaire ou encore la logistique opérationnelle. Cette unité, qui fait partie du pôle ordre public défense renseignement de la direction générale de la police nationale, intervient au niveau national ou territorial, après autorisation du directeur de la police nationale.
- L’Unité de Coordination des Forces Mobiles (UCFM) : son rôle est de coordonner de manière équitable et équilibrée l’intervention des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) et des Escadrons de Gendarmerie Mobile (EGM). Cette unité intervient sous l’autorité conjointe des directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationale, dans le cadre de missions de maintien de l’ordre et de sécurisation.
- Le Service Achat, Equipements Logistique de la Sécurité Intérieure (SAELSI) : il s’agit d’un service du ministère de l’Intérieur qui a pour objectif de favoriser la mutualisation entre la police et la gendarmerie. Il gère la conception, l’achat et la livraison des équipements dont ont besoin les services logistiques de la gendarmerie, de la police, et de la sécurité civile. Il dépend donc de trois directions générales.
- Le Service des Technologies et des Systèmes d’Information de la Sécurité Intérieure ST(SI)² : ce service a pour mission de concevoir et de piloter l’ensemble des projets liés aux systèmes d’information, de communication, et de commandement de la police et de la gendarmerie. Il prend aussi part à l’innovation technique dans ce domaine, et assiste également le ministère de l’Intérieur pour définir la meilleure stratégie politique à adopter en la matière.
La police nationale compte aussi différents établissements de formation :
- l’Ecole Nationale Supérieure de la Police (ENSP),
- l’Institut National de la Police Scientifique (INPS).
- Centre National des Techniques d’Intervention et de Secourisme (CNTIS),
- Centre National de Formation Motocycliste (CNFM),
- Centre National de Formation aux Techniques et Transmissions (CNFTT),
- Centre National de Formation d’Unité Cynotechnique (CNFUC),
- Centre National de Tir (CNT).
3.3 Les Syndicats de la Police Nationale
Les agents de la police nationale bénéficient également de l’appui de plusieurs syndicats.
- Alliance Police Nationale : il s’agit du syndicat majoritaire de la police nationale. Ce syndicat, créé en 1995 par le Syndicat National des Enquêteurs et des Policiers d’Investigation (SNEPI), est laïque et indépendant de tout parti politique. Il s’adresse à tous les policiers et compte plus de 30.000 adhérents.
- Unité Police SGP FSMI-FO : avec 39 % des voix, il s’agit du second syndicat de policiers. Ce syndicat est né de la fusion, en 2013, des syndicats Unité Police et SGP FO. Le SGP est rattaché à la confédération Force Ouvrière (FO). La principale revendication de ce syndicat concerne le renforcement des effectifs au sein de la police.
- La Fédération Professionnelle Indépendante de la Police (FPIP) : créée en 1973, la FPIP défend les policiers, quels que soient leurs grades, sans être relié à un parti politique. Elle affirme son attachement aux valeurs patriotes et républicaines, tout en luttant contre l’injustice.
- Sud Intérieur : Ce syndicat a été créé en 2002 et il syndique des agents fonctionnaires ou non, qui dépendent du ministère de l’Intérieur, mais aussi du personnel civil qui dépend de la gendarmerie, de tribunaux administratifs, de cours administratives d’appel, et de directions départementales interministérielles ou régionales. Ce syndicat revendique la mise en œuvre d’un pôle social alternatif dressé contre le capitalisme. Sud Intérieur appartient à l’Union syndicale solidaire qui compte 55 syndicats nationaux du secteur privé et public.
- L’Union National des Syndicats Autonomes (UNSA) de la Police : L’UNSA Police est issue de la Fédération Autonome des Syndicats de Police (FASP), créée en 1969. En 2004, l’UNSA Police devient l’UNSA Police le syndicat unique. En 2006, ce syndicat est rejoint par les effectifs du SNTP, mais connaît une crise en 2009 lorsqu’il perd la moitié de ses membres.
L’UNSA Police défend les conditions de travail des agents de la police nationale comme la rémunération des heures de nuit, la gratuité des repas, l’avancement automatique, le cumul des sanctions administratives et pénales, ou encore le salaire et les obligations des policiers.
L’UNSA Police a également créé la Fédération Autonome des Syndicats du Ministère de l’Intérieur (FASMI) qui rassemble l’ensemble des personnels du ministère de l’Intérieur.
- UNSA Intérieur ATS : il s’agit du syndicat des personnels techniques administratifs et spécialisés du ministère de l’Intérieur. L’UNSA revendique la laïcité, le progrès social, les libertés démocratiques et lutte contre le racisme et toutes les formes de discrimination.
- UNSA Officiers : membre de l’UNSA-FASMI, l’UNSA officiers s’adresse uniquement aux policiers ayant le statut d’officier. Ce syndicat revendique une meilleure considération salariale, de meilleures conditions de travail, et défend les droits et les intérêts de ses adhérents.
- Le Syndicat National des Personnels de la Police Scientifique (SNPPS) : il s’agit d’un syndicat indépendant, laïc et apolitique, créé en 1991 par deux catégories de personnels scientifiques de la police : les ingénieurs et les techniciens Police Technique et Scientifique (ASPTS).
C’est le SNPPS, syndicat majoritaire de la filière scientifique de la police, qui a obtenu la titularisation des personnels scientifiques de la police nationale. Le syndicat intervient au niveau national et local, et c’est à lui que s’adresse l’administration pour les dossiers qui concernent les membres qu’il représente.
- Le Syndicat des Psychologues de la Police Nationale (SPPN) : ce syndicat représente les psychologues de la police nationale qui sont au nombre de 350. Ils sont divisés en quatre catégories :
– les psychologues chargés du recrutement et de la formation,
– les psychologues chargés du soutien psychologique,
– les psychologues au sein des commissariats,
– les psychologues d’unités spécialisées.
- Le Syndicat Indépendant des Commissaires de Police (SICP) : ce syndicat, créé en 2006 à Clichy-la-Garenne, représente l’ensemble des membres du corps des commissaires.
- Le Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure (SCSI-CFDT) : il s’agit de l’un des deux principaux syndicats d’officiers de police. Avant 2012, il s’appelait Syndicat Nationale des Officiers de Police (SNOP). Depuis cette date, le syndicat est également ouvert aux commissaires de police. En 2014, il décide de s’affilier à l’UNSA et de rejoindre la CFDT.
- Fédération Autonome des Syndicats du Ministère de l’Intérieur FASMI-UNSA : elle fédère sept syndicats UNSA du ministère de l’Intérieur : UNSA Police, UNSA Intérieur ATS, UNSA SANEER, SCPN, SNPPS, SPPN et UNSA Officiers. Cette fédération porte des valeurs d’autonomie, d’apolitisme et de solidarité, et défend un syndicalisme réformiste. Elle est la seule à regrouper tous les personnels actifs, administratifs, techniques, scientifiques, de l’éducation routière, ainsi que les contractuels du ministère de l’Intérieur et du ministère des Outre-mer.
4. Quelles sont les différences entre la Police Nationale, Municipale et la Gendarmerie
La force publique française est composée de la police nationale, de la gendarmerie nationale, et des polices municipales.
Il existe de nombreuses différences entre la police et la gendarmerie nationale, mais également des similitudes.
- Statut : les policiers nationaux sont des agents de la fonction publique d’Etat, rattachés au ministère de l’Intérieur.
Les gendarmes sont des militaires qui dépendent du ministère de l’Intérieur, et les policiers municipaux sont des fonctionnaires territoriaux employé par le maire d’une commune.
- Compétences : la police nationale et la gendarmerie exercent sur l’ensemble du territoire. Cependant, la police travaille davantage au sein des grandes agglomérations et de leurs périphéries, alors que la gendarmerie intervient surtout en zone rurale. Les villes de petite taille sont gérées par la police ou par la gendarmerie selon les cas. Il n’y a pas de règles.
Il faut savoir qu’environ 75 % des actes de délinquance sont recensés dans les zones principalement gérées par la police nationale, contre 25 % pour les zones surveillées par la gendarmerie nationale. Cependant, plus d’un tiers des crimes et des délits commis en France sont traités par la gendarmerie.
La police et la gendarmerie nationale sont toutes les deux dotées de compétences judiciaires. Les agents concernés sont tous assermentés.
- Missions : les policiers et les gendarmes exercent les mêmes compétences à l’exception d’une seule. La gendarmerie a une mission de recherche des déserteurs et des délits commis au sein de l’armée.
- Usage d’une arme : avant 2016, les policiers ne pouvaient utiliser leur arme que dans le cadre de la légitime défense. Les gendarmes, ayant le statut de militaire, avaient quant à eux plus de liberté. Depuis juin 2016, les policiers et les gendarmes sont autorisés à utiliser leur arme pour neutraliser une personne armée qui vient de commettre un meurtre, ou d’essayer, et qui semble prête à en commettre d’autres. Les policiers ne sont donc plus obligés d’attendre d’être en position de légitime défense.
En 2017, une nouvelle loi les autorise également à faire usage d’une arme mortelle s’ils se sentent agressés ou menacés, ou si des individus armés menacent la zone qu’ils défendent. L’arme peut alors être utilisée après plusieurs sommations sans réponse, ou pour immobiliser un véhicule. L’usage de cette arme doit être jugée absolument nécessaire. Avant 2017, seuls les gendarmes avaient cette autorisation.
Policiers et gendarmes sont désormais à égalité concernant l’usage d’une arme. Cette nouvelle législation intervient suite aux nouveaux risques terroristes.
- Conditions de travail : contrairement aux policiers, les gendarmes sont logés gratuitement dans une caserne avec leur famille s’ils en ont une. Ils ne payent que des charges comme l’électricité. Les policiers doivent trouver et payer eux-mêmes leur logement, bien qu’il existe de nombreuses aides.
A noter que les femmes sont légèrement moins nombreuses dans la gendarmerie nationale (environ 22 % des effectifs) que dans la police nationale (environ 29 %).
5. Les Effectifs et les Grades de la Police Nationale
En 2024, la police nationale compte plus de 150.000 policiers. Il faut savoir que dans la fonction publique, un emploi est associé à un poste de travail précis, et que les emplois sont regroupés en corps.
Un corps est un groupe d’agents qui exercent les mêmes fonctions, et bénéficient des mêmes conditions de rémunération et du même déroulement de carrière. Chaque corps est lui-même composé de plusieurs grades, eux-mêmes divisés en échelons qu’il est possible de gravir grâce à l’ancienneté.
Pour accéder au grade supérieur, il est par contre nécessaire de réussir une sélection ou un examen promotionnel, ou alors de bénéficier d’une promotion interne, c’est-à-dire d’un avancement de grade.
La police nationale est composée de plusieurs corps, et donc de plusieurs grades :
- Corps de Conception et de Direction de la police nationale (CCD) : il compte trois grades : celui de commissaire, celui de commissaire divisionnaire et celui de commissaire général de police.
Les commissaires ont pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre les doctrines d’emploi ainsi que la direction des services. Il peut s’agir de commissariats, de services de police judiciaire ou du renseignement, ou encore d’une école de police dont ils sont responsables sur le plan opérationnel et organique. Les personnels de ces services sont par ailleurs placés sous leur responsabilité.
Les membres du corps de conception et de direction de la police nationale conçoivent, réalisent et évaluent des programmes et des projets qui concernent des questions d’insécurité et de lutte contre la délinquance.
- Corps de Commandement (CC) : plus connu sous le nom de corps des officiers, il regroupe quant à lui trois grades : celui de capitaine, celui de commandant et celui de commandant divisionnaire.
La mission des officiers est d’assurer le rôle de commandant opérationnel des services et d’expertise supérieure en ce qui concerne la police nationale et la sécurité intérieure. Ils peuvent aussi être responsables de missions d’information et de surveillance.
Ils apportent également leur aide aux commissaires de police dans l’exercice de leurs fonctions, et commandent les gardiens de la paix de leur unité.
- Corps d’Encadrement et d’Application (CEA) : il comporte quatre grades : celui de gardien de la paix, de brigadier, de brigadier-chef et de major.
Les gradés et gardiens exercent leurs fonctions au plus près des citoyens auxquels ils portent aide et assistance. Ils ont également pour mission de prévenir les actes de délinquance et d’intercepter les malfaiteurs.
Leurs interventions peuvent avoir lieu au sein de services d’enquête ou de renseignement, d’unités d’intervention, ou de maintien de l’ordre. Ils peuvent aussi encadrer les policiers adjoints.
- Les policiers adjoints : contrairement aux membres des différents corps de la police nationale, les policiers adjoints sont des contractuels de droit public.
Leur mission consiste à assister les fonctionnaires de police dans l’exercice de leurs fonctions : prévention et répression de la délinquance, surveillance générale et assistance aux victimes. Un policier adjoint peut aussi être chargé de l’accueil et de l’information du public, et même effectuer des patrouilles pour assurer la sécurité des citoyens.
Le dispositif cadet de la République propose aux futurs policiers de suivre une mise à niveau et une préparation au concours de gardien de la paix avant de devenir policier adjoint.
6. Les Femmes dans la Police Nationale
Les femmes sont présentes depuis longtemps au sein de la police nationale, mais elles sont en minorité. Elles représentent en effet 29% des effectifs totaux même si elles sont majoritaires dans certains services.
C’est en 1966 que les premières femmes intègrent les services actifs par la voie du concours d’officier de police. Elles sont alors uniquement recrutées pour des missions en lien avec la protection de l’enfance.
Les premières femmes à accéder au rang de commissaire l’ont été en 1977.
Il aura fallu attendre :
- 1980 pour voir une femme cheffe de circonscription de la sécurité publique,
- 1991 pour qu’une femme soit nommée commissaire divisionnaire,
- 1999 pour le poste de contrôleuse générale de la police,
- 2002 pour voir une directrice des services actifs de la police,
- 2004 pour une directrice centrale de la police judiciaire,
- 2006 pour que des femmes occupent la fonction d’inspectrice générale de la police nationale,
- 2010 pour qu’une femme soit nommée directrice de l’une des écoles de l’Intérieur,
- et enfin 2012 pour avoir une femme au poste de directrice de l’inspection générale de la police nationale, et à celui de présidente du comité exécutif de l’organisation INTERPOL.
Il faut savoir que les concours de la police active n’ont pas toujours été ouverts aux femmes. Lorsqu’ils l’ont enfin été, ils étaient néanmoins soumis à un quota de postes inférieur à 5% et ce, jusqu’en 1992.
Le concours d’inspecteur et d’enquêteur a été ouvert aux femmes en 1972, celui de commissaire en 1974, et celui d’officier de paix de gardien de la paix en 1979.
Les 51 premières femmes gardiens de la paix intègre le Centre Régional d’Instruction de la Police Nationale le 5 mars 1979.
Fin 2021, les femmes représentent :
- 28,9% des membres du corps de conception et de direction,
- 27% des membres du corps de commandement,
- 21,3% des membres du corps d’encadrement et d’application,
- 33,8% des policiers adjoints,
- 78% des personnels administratifs,
- 27,1% des personnels techniques,
- 62,9% des personnels scientifiques.
Enfin, voilà quelques statistiques de l’emploi des femmes policières selon différents services (chiffres de 2020) :
- 63% des agents de l’Institut National de Police Scientifique (INPS) sont des femmes,
- 41% au sein de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN),
- 62% de la Direction des Ressources et Compétences de la Police Nationale (DRCPN),
- 36% au sein de la Direction Nationale de Police Judiciaire (DNPJ),
- 42% à l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN),
- 31% à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI),
- 30% à la Préfecture de Police de Paris (PP),
- 30% au sein de la Direction Centrale de Sécurité Publique (DCSP),
- 28% à la Direction Centrale de la Police aux Frontières (DCPAF),
- 28% au sein de la Direction de la Coopération Internationale (DCI),
- 16% au Service De La Protection (SDLP),
- 11% à la Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité (DCCRS),
- 8% au RAID.
Aller plus loin : La place des femmes dans la Police Nationale.
7. Équipement, armes et véhicules de la Police Nationale
7.1 Tenues et uniformes
Depuis 2006, les policiers sont équipés d’une nouvelle tenue qui remplace l’ancienne datant des années 80.
La tenue quotidienne des agents de la police nationale est composée :
- d’une paire de rangers,
- d’un pantalon bleu semblable à un treillis, il y a un pantalon plus chaud pour l’hiver,
- d’un polo blanc ou bleu à manches courtes ou à manches longues,
- d’un pull bleu qui comporte une bande horizontale de couleur blanche,
- d’un blouson bleu pour la mi-saison,
- d’un blouson plus léger de la même couleur,
- d’un blouson chaud pour l’hiver,
- d’un calot,
- d’un bonnet,
- d’une écharpe.
Pour les cérémonies officielles, les policiers portent une tenue d’honneur composée :
- d’un pantalon bleu, coupe droite, ou d’une jupe de la même couleur,
- d’une chemise blanche,
- d’une cravate noire,
- d’une casquette rigide surmontée d’un couvre casquette blanc.
Il peut arriver que le blouson de mi-saison accompagne la tenue d’honneur. Une vareuse est portée par les membres du corps de conception et de direction, ainsi que par ceux du corps de commandement. Ce sont les boutons qui permettent de différencier ces deux corps. Les membres du corps de conception et de direction ont des boutons blancs sur leur couvre-chef et leur vareuse, alors qu’ils sont argentés pour les membres du corps de commandement.
Tenues spécialisées :
Certaines unités doivent porter une tenue adaptée à leurs missions. C’est par exemple le cas des agents de la Brigade Anti-Criminalité (BAC), des maîtres chiens, des policiers à cheval ou encore des motards de la police nationale. Il s’agit généralement de combinaisons bleu marine très résistantes.
Il existe aussi une tenue dédiée au maintien de l’ordre (CRS).
7.2 Armes et matériel
L’armement d’un agent dépend de son habilitation.
Les policiers actifs possèdent chacun :
- un pistolet semi-automatique Sig Sauer SP 2022 de calibre neuf millimètres parabellum,
- deux chargeurs de 15 cartouches,
- une paire de menottes,
- un gilet pare-balles.
Chaque agent de police est responsable de son arme de service, doit l’entretenir et veiller à ce qu’elle fonctionne.
Les policiers peuvent aussi être équipés d’armes non-mortelles telles que des tonfas et des bâtons télescopiques.
Il existe aussi des armements collectifs qui diffèrent selon les services. Il peut s’agir :
- de pistolets à impulsion électrique comme le Taser X26,
- de flashballs,
- de lanceurs de grenades comme le Cougar (les grenades sont différentes de celles utilisées dans l’armée),
- de fusils à pompe,
- de pistolets-mitrailleurs Beretta 12SD ou HK UMP9,
- de fusils d’assaut tels que le HK G36…
L’équipement diffère également en fonction des unités, les unités d’élite comme le RAID possèdent par exemple un armement et un équipement lourds pour effectuer ses assauts.
7.3 Véhicules
La police nationale possède plus de 30.000 véhicules, dont 1.700 scooters et 3.100 motos. Certains possèdent le logo de la police nationale pour être facilement reconnaissables par les citoyens, mais certains véhicules sont banalisés pour servir lors de missions discrètes.
Le budget ne permet pas toujours de remplacer tous les véhicules hors service. Mais depuis 2011, certains véhicules utilisés par la police sont des véhicules saisis par la justice, et qui appartenaient à des délinquants et à des criminels. Ce qui a notamment permis d’équiper la police de véhicules rapides. En 2014, la police nationale utilisait par exemple 246 véhicules confisqués.
Tous les véhicules sont modifiés pour être adaptés aux besoins des agents : radio, gyrophares, etc.
Parmi les véhicules utilisés par la police, on retrouve :
- des Citroën Berlingo II,
- des Renault Trafic II ou Master III,
- des Renault Megane IV, Renault Zoe,
- des Peugeot 308,
- des motos BMW R1200RT,
- des Ford Focus III SW ou Phase II SW, etc…
8. Comment rentrer dans la Police Nationale : concours, formation, recrutement
Pour entrer dans la police nationale, il faut passer des concours et des épreuves de sélection. Il existe des concours externes pour les candidats qui ne font pas encore partie de la police nationale mais aussi des concours internes pour les agents de police qui souhaitent exercer une autre fonction ou spécialité.
Le niveau de recrutement pour les concours externes, ainsi que les concours et les épreuves de sélection, diffèrent en fonction de la filière et du poste visé.
Filière policière :
- Concours de Commissaire de Police : Master 2 ou équivalent BAC+5,
- Concours d’Officier de Police : Licence ou équivalent BAC+3,
- Concours de Gardien de la Paix : BAC ou équivalent,
- Sélections de policier adjoint : sans condition de diplôme.
Filière de la police technique et scientifique :
- Concours d’Ingénieur de la Police Scientifique : Master 2, diplôme d’ingénieur ou équivalent BAC+5, reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle,
- Concours de Technicien Principal de la Police Scientifique : DUT, BTS, DEUG, DEUST ou équivalent BAC+2,
- Concours de Technicien de la Police Scientifique : BAC ou équivalent.
Filière administrative :
- Concours d’Attaché d’Administration : Licence ou équivalent BAC+3,
- Concours de Secrétaire Administratif : BAC ou équivalent,
- Concours d’Adjoint Administratif : sans condition de diplôme.
Filière technique :
- Concours d’Ingénieur : diplôme d’ingénieur, d’architecte, d’un diplôme universitaire de 3ème cycle,
- Concours de Contrôleur : BAC ou équivalent,
- Concours d’Adjoint Technique 1ère classe : diplôme de niveau V en rapport avec le champ professionnel couvert par la spécialité,
- Concours d’Adjoint Technique 2ème classe : sans diplôme.
Filière Systèmes d’Information et de Communication (SIC) :
- Concours d’Ingénieur des Systèmes d’Information et de la Communication : BAC + 5 ou équivalent diplôme d’ingénieur ou master 2,
- Concours d’Technicien des Systèmes d’Information et de la Communication : baccalauréat ou équivalent.
9. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale
Comme nous venons de le voir, pour être recruté dans la police nationale en France, il faut passer des concours, mais ces examens sont difficiles et il y a une forte concurrence entre les candidats.
Pour devenir policier, une excellente préparation est indispensable !
Vous pouvez préparer les concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours, et d’avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
Les Cours Servais proposent des formations à distance pour préparer les concours de la police nationale. Formation en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.
C’est une formation de qualité, 90% des élèves sont satisfaits de leur préparation au concours.
N’hésitez pas à demander de suite une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :