Devenir Policier du GIR Groupe Interministériel de Recherches

Un policier d’un Groupe Interministériel de Recherches (GIR) lutte contre les différentes formes de délinquances liées aux réseaux d’économie souterraine. Il assure également la coordination et l’échange d’informations entre les autres administrations engagées dans les mêmes missions. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir policier du GIR.

Brassard de la Police

Synonymes et métiers associés : gardien de la paix, officier de police, douanier, gendarme.
Niveau d’études ou diplômes requis : BAC ou équivalent.
Études en alternance : non, mais la formation est rémunérée.
Salaire débutant : 2.308€ net par mois pour un gardien de la paix.
Statut : fonctionnaire de catégorie B ou A (officiers) de la filière police, sécurité, armée.
Limite d’âge pour le recrutement : 45 ans maximum pour un gardien de la paix.

1. Que fait le Policier du GIR : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Policier du GIR, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Policier du GIR
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir les Concours de la Police Nationale

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1. Que fait le Policier du GIR : missions, tâches et fonctions

Les Groupes Interministériels de Recherches (GIR), anciennement nommés Groupes d’Intervention Régionaux, sont des structures rattachées aux services régionaux de police judiciaire, ou alors aux sections de recherche de la gendarmerie nationale.

Les GIR ont pour objectif de lutter contre l’économie souterraine et toutes les formes de délinquance qui y sont rattachées. Ils coordonnent également les actions de toutes les administrations engagées dans cette même lutte, en facilitant par exemple l’échange d’informations.

Les différentes formes de délinquances liées à l’économie souterraine contre lesquelles les GIR luttent sont les suivantes :

  • les fraudes sociales et fiscales,
  • l’évasion fiscale,
  • le travail illégal et clandestin,
  • la dissimulation de fonds et le blanchiment d’argent,
  • le trafic d’êtres humains, d’armes, de véhicules volés, de stupéfiants, de fausses cartes bancaires, ou encore de faux documents,
  • les réseaux d’immigration clandestine,
  • la contrefaçon, le recel et la contrebande,
  • les vols et les agressions à domicile,
  • les vols à la voiture bélier ou à main armée,
  • la production et la vente clandestine d’alcool, de tabac, de drogues, d’animaux, et de végétaux, …

Chaque GIR est constitué de la manière suivante :

  • D’une Unité d’Organisation et de Commandement (UOC) : elle est dirigée par un policier au grade de commissaire ou d’officier, ou alors par un officier supérieur de la gendarmerie. L’UOC compte aussi parmi ses effectifs :
    – des policiers de la sécurité publique,
    – des policiers de la police judiciaire,
    – des policiers de la police aux frontières,
    – des gendarmes,
    – des agents des douanes,
    – des agents des impôts,
    – des agents de l’URSSAF,
    – et des agents de l’inspection du travail.
  • De personnel ressource : le corps opérationnel de chaque GIR est désigné par le service régional de référence. Il est composé de policiers et de gendarmes. Parmi le personnel ressource se trouvent également des agents administratifs.

1.1 Quotidien d’un Policier du GIR

Le Policier du GIR travaille donc aux côtés de militaires et de fonctionnaires qui ne font pas partie de la police nationale : des gendarmes, des douaniers, des agents des impôts, de l’URSSAF et de l’inspection du travail.

Ses compétences géographiques, son niveau territorial d’habilitation, ainsi que ses missions sont définis par le service régional de police auquel il est rattaché. Les missions ont lieu sous l’autorité du service régional de chaque GIR, et les policiers agissent sur demande du préfet et du procureur de la République.

Les missions d’un policier du GIR dépendent du service dans lequel il est affecté, c’est-à-dire dans l’UOC ou dans le corps opérationnel.

Missions au sein de l’Unité d’Organisation et de Commandement (UOC) :

Le policier du GIR au sein de l’UOC a pour principale mission de superviser les actions qui ont lieu sur le terrain, c’est-à-dire :

  • définir les objectifs avec la structure régionale de rattachement,
  • préparer et organiser les opérations d’intervention et d’assistance,
  • préciser les aspects logistiques nécessaires au bon déroulement d’une opération,
  • décider de la qualification et du niveau des effectifs à mobiliser pour chaque intervention,
  • veiller à ce que chaque mission soit bien exécutée.

Missions au sein de corps opérationnel :

L’agent du GIR qui fait partie du corps opérationnel met en œuvre les stratégies définies par ses supérieurs. Il lutte aussi bien contre les petits réseaux locaux d’économie souterraine, que contre les gros circuits organisés sur le plan national et international.

Le policier du GIR peut donc avoir affaire à de petits délinquants, comme à des individus liés au grand banditisme.

Pour cela, il peut être amené à réaliser les missions suivantes :

  • Obtenir des informations et des renseignements sur des réseaux et des individus : en effectuant des enquêtes, des écoutes téléphoniques, des planques, des investigations sur les réseaux, ou encore des filatures.
  • Reconnaître les bénéfices financiers obtenus grâce à des trafics et à des réseaux d’économie souterraine : en réalisant des enquêtes axées sur un angle économique et financier, par exemple en recherchant des investissements et des placements.
  • Saisir le patrimoine : c’est-à-dire les biens mobiliers et immobiliers obtenus grâce à ces activités illégales, les marchandises issues de la contrebande, et bloquer les avoirs sur les comptes bancaires. Les saisies ont lieu sous autorité judiciaire.
  • Contrôler les marchandises qui entrent sur le territoire national : grâce à une présence aux frontières et à des fouilles.
  • Procéder à l’identification des malfaiteurs ainsi qu’à leur interpellation : afin de démanteler les différents réseaux d’économie souterraine.

Les policiers qui travaillent au sein d’un GIR ont la possibilité d’intervenir simultanément sur plusieurs cadres juridiques. Ils s’aident du code pénal, du code des douanes, des impôts, mais aussi du droit du travail et de la concurrence.

1.2 Tenue et équipement

Les policiers du GIR portent la même tenue que les autres policiers :

  • une paire de rangers,
  • un treillis bleu chaud ou léger selon la saison,
  • un polo bleu à manches courtes ou à manches longues,
  • un pull bleu avec une bande horizontale de couleur blanche,
  • un blouson bleu pour la mi-saison, un chaud pour l’hiver et un léger pour l’été,
  • un calot ou un bonnet avec le sigle Police.

Lors de certaines opérations spécifiques, les policiers du GIR peuvent porter une combinaison bleu marine très résistante. C’est par exemple le cas des policiers maîtres chiens, ou encore des motocyclistes de la police nationale.

Les policiers du GIR sont armés comme les autres policiers :

  • un pistolet semi-automatique de neuf millimètres,
  • une paire de menottes,
  • un gilet pare-balles,
  • des tonfas,
  • des bâtons télescopiques,
  • un taser,
  • des flashballs,
  • des lanceurs de grenades,
  • des fusils à pompe,
  • des pistolets-mitrailleurs,
  • des fusils d’assaut…

Les policiers du GIR ont à leur disposition de nombreux véhicules. Certains sont banalisés afin de permettre aux agents de réaliser des filatures en toute discrétion. Il peut s’agit de voitures ou de motos.

1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires

Le policier du GIR doit tout d’abord accepter de répondre aux ordres, et supporter le poids de la hiérarchie. Il doit également être en excellente condition physique pour pouvoir faire face à toutes les situations, et supporter les longues heures de travail, de jour comme de nuit.

Il faut aussi qu’il fasse preuve de patience, car les enquêtes peuvent prendre beaucoup de temps avant d’aboutir à un résultat. Il doit être rigoureux et minutieux pour repérer tous les indices. Il doit aussi avoir beaucoup de sang-froid, notamment lors des situations dangereuses ou d’urgence.

Les policiers du GIR qui font partie d’une unité d’organisation et de commandement doivent savoir s’imposer et diriger une équipe.

1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Aujourd’hui, il existe 41 GIR en France pour un effectif total d’environ 420 agents parmi lesquels des policiers, mais aussi des gendarmes, et des agents issus de services spécialisés. Il y a donc très peu de policiers qui travaillent dans un GIR.

Parmi les 41 GIR, certains sont rattachés à la Direction Nationale de la Police Judiciaire (DNPJ) ou aux sections de recherches de la gendarmerie, d’autres à la préfecture de police de Paris, et un à la DDSP de la Réunion.

Les groupes sont implantés en métropole et dans les départements d’outre-mer. Un policier du GIR peut donc exercer sur tout le territoire français.

En 2008, une coordination nationale des GIR a été créée. Son commandement fonctionne sur la base de l’alternance entre la police et la gendarmerie. Il compte un coordinateur national et son adjoint.

Pour devenir policier du GIR, il faut tout d’abord faire partie de la police nationale. Le recrutement se fait par annonce au sein des commissariats de police responsables d’un GIR. Le policier doit être bien noté et avoir une bonne connaissance des réseaux d’économie souterraine.

1.5 Horaires, conditions et temps de travail

Les policiers du GIR ont les mêmes horaires que les autres policiers. Ils sont cependant amenés à travailler les week-ends et les jours fériés. Ils peuvent aussi avoir à faire de longues heures supplémentaires, notamment lors des enquêtes complexes, des planques et des filatures, et à travailler de nuit.

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2. Quel est le salaire d’un Policier du GIR, son évolution de carrière

Le salaire d’un policier d’un groupe interministériel de recherches est le même que celui d’un autre agent de la police nationale. Il suit une grille indiciaire et dépend de son corps d’appartenance, de son grade et de son échelon.

Il existe trois corps au sein de la police nationale. Chacun des trois corps compte plusieurs grades.

Corps d’Encadrement et d’Application (CEA) :

Le corps d’encadrement et d’application de la police nationale est composé de gardiens de la paix et de gradés :

  • Gardien de la paix : de 2.308€ à 3.123€ net mensuel.
  • Brigadier-chef : de 2.511€ à 3.289€ net mensuel.
  • Major : de 3.038€ à 3.919€ net mensuel.

Corps de commandement (CC) :

  • Capitaine de police : de 2.592€ à 4.082€ net mensuel.
  • Commandant de police : de 3.503€ à 4.515€ net par mois.
  • Commandant divisionnaire de police : de 4.236€ à 5.385€ net mensuel.

Corps de conception et de direction (CCD) :

  • Commissaire de police : de 3.293€ à 6.067€ net mensuel.
  • Commissaire divisionnaire de police : de 4.833€ à 7.260€ net par mois.
  • Commissaire général de police : de 6.125€ à 8.340€ net mensuel.

À noter : ces salaires sont donnés à titre indicatif. Ils sont valables pour les policiers exerçant en Île-de-France, pour l’année 2024. Les primes et indemnités liées à la fonction sont comprises.

Un policier du GIR peut bénéficier d’un avancement de carrière comme tous les autres policiers. Il peut ainsi monter en grade et gagner en responsabilités.

3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Policier du GIR

Pour devenir policier du GIR, il faut tout d’abord faire partie de la police nationale. Il existe des concours externes qui permettent d’intégrer la police nationale. Les candidats qui réussissent suivent ensuite une formation. Le niveau de chaque concours et des formations dépend du corps d’appartenance visé.

  • Concours de Gardien de la Paix (niveau Bac ou équivalent) : il comporte des épreuves d’admissibilité écrites, et que des épreuves d’admission orales et sportives. Les lauréats du concours bénéficient ensuite d’une formation de 12 mois au sein d’une école de police. Avant de pouvoir être titularisés, il devra effectuer un stage de 12 mois au sein de son unité d’affectation.

À noter : il est possible d’intégrer la police nationale sans diplôme en devenant policier adjoint ou cadet de la République. Ces dispositifs permettent à ceux qui réussissent les sélections de passer le concours interne de gardien de la paix.

Lorsque des places sont vacantes dans un GIR, un avis est communiqué dans les commissariats. Le policier qui veut postuler doit être expérimenté, bien noté et avoir une bonne connaissance des réseaux d’économie souterraine.

4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de la Police Nationale

Comme on l’a vu précédemment, pour intégrer un groupe interministériel de recherches, il faut d’abord passer un concours de la police nationale. Et votre réussite n’est pas du tout garantie, car la concurrence est élevée entre les candidats.

Vous pouvez préparer le concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.

Les Cours Servais proposent des formations à distance pour réussir les concours de la police nationale. Formations en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal si vous habitez une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.

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