Un réserviste de la gendarmerie intervient ponctuellement en renfort des unités d’active et des structures de commandement. Il aide à garantir la sécurité publique et à faire appliquer les lois françaises. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir réserviste de la gendarmerie.
Synonymes et métiers associés : réserviste opérationnel, sous-officier de gendarmerie, cadet de la république, gendarme adjoint volontaire, réserviste de la police nationale, aspirant de gendarmerie issu du volontariat.
Niveau d’études ou diplômes requis : aucun.
Études en alternance : non.
Salaire débutant : 60€ net par jour.
Statut : militaire de réserve.
Limite d’âge pour le recrutement : minimum 17 ans et maximum 40 ans.
1. Que fait le Gendarme Réserviste : missions, tâches et fonctions
2. Quel est le salaire d’un Réserviste de la Gendarmerie, son évolution de carrière
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Réserviste de la Gendarmerie
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le concours de Gendarme
Gendarmerie - Haut - Servais
1. Que fait le Gendarme Réserviste : missions, tâches et fonctions
Un réserviste de la gendarmerie fait partie de la Réserve Opérationnelle de la Gendarmerie Nationale (ROGN). Elle se compose de civils reconnus aptes, et d’anciens militaires volontaires.
Elle compte aussi des militaires en fin de carrière qui n’ont pas signé d’Engagement à Servir dans la Réserve (ESR), mais qui ont une obligation de disponibilité pendant cinq ans à l’issue de leur service dans l’armée. En temps de paix, ils ne sont que très rarement sollicités et n’effectuent que cinq jours de missions au cours des cinq années obligatoires de réserve.
1.1 Quotidien d’un Réserviste de la Gendarmerie
Les réservistes opérationnels de la gendarmerie se tiennent prêts à venir en soutien aux gendarmes. Ils sont issus de domaines professionnels différents, et mettent à profit leurs compétences spécifiques.
Ils interviennent aux côtés des gendarmes pour assurer la sécurité publique, garantir la protection des personnes et des biens, contribuer au renseignement, alerter et porter secours. Il s’agit principalement de missions de prévention, de protection et d’assistance à la population.
Les réservistes sont appelés en renfort dans des unités de gendarmerie proches de leur domicile, afin d’intervenir sur différentes missions :
- Renforcer les unités de gendarmerie lors de leurs missions quotidiennes telles que des patrouilles, de la surveillance, de l’assistance, du dialogue avec la population, du conseil et du secours.
- Venir en soutien d’un peloton autoroutier ou d’une brigade motorisée afin de réaliser des contrôles de vitesse ou encore des alcootests.
- Répondre aux appels téléphoniques d’urgence au sein du centre opérationnel du département, et lancer des patrouilles et des interventions si nécessaire.
- Accueillir le public et les visiteurs au sein du poste de police d’une caserne, filtrer les entrées tout en assurant la permanence téléphonique.
- Réaliser le service d’ordre et assurer la sécurité des citoyens lors de regroupements et de revendications, de manifestations culturelles ou sportives telles que le Tour de France, les marathons, ou encore les rallyes automobiles.
- Participer à des recherches (fugue d’enfant, disparition de personne, etc).
- Garantir la sécurité publique et lutter contre les faits de délinquance aux côtés des gendarmes.
- Renforcer les unités lors de mesures exceptionnelles comme le plan VIGIPIRATE.
- Apporter son aide lors de catastrophes naturelles ou d’accidents de grande ampleur.
- Encadrer les Journées Défense et Citoyenneté (JDC), les formations de réservistes ou les sessions de journées d’appel et de préparation à la défense (JAPD).
Certains réservistes apportent des compétences particulières dont la gendarmerie ne dispose pas toujours en interne. Comme prendre part aux ressources humaines, à des tâches de gestion, de comptabilité, ou encore d’administration des réservistes des échelons territoriaux et des groupements de gendarmerie.
1.2 Tenue et équipement
Un réserviste de la gendarmerie est équipé d’un paquetage de service courant, ainsi que d’un paquetage réduit de campagne. Le paquetage de service courant comprend l’uniforme bleu de gendarmerie, et celui de campagne renferme l’uniforme kaki que portent les militaires.
Une carte professionnelle électronique est remise à chaque réserviste sous ESR. Celle-ci leur permet de justifier de leur engagement, mais aussi d’accéder aux applications informatiques.
L’usage d’une arme n’est reconnu que dans le cadre de la légitime défense. Les réservistes disposent en effet de la compétence d’Agent de Police Judiciaire (APJ) en ce qui concerne les anciens militaires d’active, et de celle d’Agent de Police Judiciaire Adjoint (APJA) pour les autres réservistes dans le domaine de la police judiciaire. Le port d’arme n’a lieu qu’après une formation spécifique et nécessite une assermentation.
1.3 Qualités essentielles, compétences nécessaires
Un réserviste opérationnel doit être en excellente condition physique et morale pour être prêt à affronter n’importe quelle situation. Il faut aussi se rendre disponible à tout moment. Savoir garder son sang-froid en toute circonstance est donc essentiel pour se rendre sur le terrain.
Il doit également apprécier et respecter la hiérarchie propre au domaine militaire, et être prêt à se soumettre aux ordres sans discuter.
Pour être réserviste, il faut avoir envie d’apporter son aide de manière désintéressée à l’ensemble des citoyens. Un réserviste doit se montrer à l’écoute, diplomate, mais aussi ferme pour faire valoir son autorité.
1.4 Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
Le recrutement de réservistes opérationnels est permanent et accessible au plus grand nombre. On compte plus de 50.000 réservistes dans la gendarmerie.
Après la signature du contrat d’Engagement à Servir dans la Réserve opérationnelle (ESR), le réserviste est affecté après validation de ses aptitudes à prendre part à des activités militaires. Les réservistes ayant un statut d’officier, de sous-officier, ou de militaire du rang sont principalement affectés en unités territoriales ou en état-major.
Auparavant, les réservistes étaient affectés au sein des Pelotons de Réserve de Gendarmerie Départementale (PRGD) et des Escadrons de Réserve de Gendarmerie Mobile (ERGM).
Depuis 2015, des réservistes se retrouvent dans des Compagnies de Réserve Territoriale (CRT), suite à la fusion des ERGM et des PRGD. Il existe aujourd’hui plus de 367 compagnies au sein desquelles se trouvent parfois des Pelotons de Réserve de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PRSIG), des Pelotons de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) et des Détachements de Surveillance et d’Intervention (DSI).
L’engagement, signé pour une durée d’un à cinq ans, est renouvelable chaque année et peut-être résilié à n’importe quel moment par chacune des deux parties.
1.5 Horaires, conditions et temps de travail
Un réserviste opérationnel consacre en moyenne 23 jours par an à cette activité professionnelle. L’objectif de la gendarmerie est de faire monter ce nombre jusqu’à 30 jours par an en moyenne.
Le réserviste peut mener des interventions de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés. Il peut même effectuer des déplacements en cas de besoin (catastrophes naturelles par exemple).
Chaque activité fait l’objet d’une convocation. Le réserviste doit prévenir son employeur un mois avant son absence, ou 15 jours si le contrat comporte une clause de réactivité.
De plus, si le réserviste est en mission plus de 5 jours par an pendant son temps de travail (8 jours pour les très grandes entreprises), celui-ci doit obtenir l’accord de son patron. Si celui-ci refuse le congé, il doit justifier sa décision et la communiquer au réserviste ainsi qu’à l’autorité militaire sous un délai de 15 jours.
2. Quel est le salaire d’un Réserviste de la Gendarmerie, son évolution de carrière
Un réserviste est payé sur la base d’une indemnité journalière en fonction de son grade. Elle est de 60€ net par jour pour un militaire du rang, premier grade de réserviste.
En 2017, un colonel réserviste (grade le plus élevé de la réserve) était indemnisé 183€ par jour. Aujourd’hui, ce montant est plus proche des 200€ par jour.
Le « salaire » évolue aussi en fonction de la situation familiale du réserviste : elle est plus élevée s’il a des enfants par exemple.
Il profite également d’indemnités de déplacement, d’alimentation et bénéficie d’un logement sur place. Il arrive néanmoins que le salaire ne soit perçu que deux ou trois mois après la période d’activité.
Le réserviste peut aussi percevoir une prime de fidélité, s’il effectue au moins 37 jours d’affectation dans la réserve par an et qu’il a déjà renouvelé un contrat d’ESR d’une durée de 3 ans minimum. Le montant de la prime est de 250€ par an.
Lorsqu’un réserviste est en mission, son contrat de travail est suspendu et il ne perçoit pas de salaire de la part de son employeur, sauf lorsqu’un accord de maintien de salaire a été signé. Il conserve néanmoins ses droits de sécurité sociale, d’ancienneté et d’avancement de carrière.
La formation de réserviste permet de passer la qualification d’Agent de Police Judiciaire Adjoint (APJA) ainsi que le Diplôme de Gendarme Adjoint de Réserve (DGAR).
Après cela, le réserviste peut monter en grade dans la réserve. Il connaît chaque année son avancement, en fonction de sa notation et de l’avis de sa hiérarchie. Cet avancement tient compte de l’ancienneté, du temps d’activité dans la réserve, de la manière de servir, des compétences, de la notation, mais aussi des besoins en termes de gradés.
Tout comme les gendarmes de carrière, les réservistes peuvent recevoir des décorations et des récompenses.
Être réserviste est également un atout pour devenir gendarme de carrière, car il permet de passer le concours interne de sous-officier de la gendarmerie, sans avoir le BAC. C’est un gros avantage pour les personnes sans diplôme, car le BAC est obligatoire si vous voulez devenir gendarme en passant le concours externe.
Le statut de réserviste peut aussi être considéré comme un atout pour certains recruteurs et l’expérience acquise au sein de la gendarmerie peut s’avérer utile dans la vie civile.
3. Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Réserviste de la Gendarmerie
Pour être réserviste de la gendarmerie, il faut répondre aux critères suivants :
- être de nationalité française,
- avoir 17 ans minimum et maximum 40 ans pour les civils,
- avoir effectué le service national ou avoir suivi la JAPD ou la JDC,
- être en bonne condition physique et psychologique.
Si un candidat réunit l’ensemble de ces critères, il peut alors prendre contact avec un Centre d’Information et de Recrutement de sa région (CIR) ou déposer directement sa candidature dans la brigade de gendarmerie la plus proche de chez lui, ou encore remplir un formulaire en ligne pour être recontacté.
Il sera ensuite convoqué pour passer des tests psychotechniques d’une journée qui se déroulent en région, et rencontrera un médecin militaire, afin qu’il évalue sa condition physique.
Si son profil est retenu, le futur réserviste devra suivre l’une des deux formations suivantes :
- La Préparation Militaire Gendarmerie (PMG) : d’une durée de 15 jours, la PMG enseigne les fondamentaux aux futurs militaires du rang de la réserve opérationnelle de la gendarmerie. Elle est composée de 3 étapes :
– 12 heures d’enseignement à distance obligatoire,
– 12 jours de Période Militaire d’Initiation et de Perfectionnement à la Défense Nationale (PMIPDM),
– 3 jours de Formation Militaire Initiale du Réserviste (FMIR).
Après la PMG, le réserviste devra suivre des formations complémentaires avant d’aller sur le terrain : celle d’Agent de Police Judiciaire Adjoint (APJA), et les formations de secourisme « Prévention et Secours Civiques de niveau 1 » (PSC1) et « Sauvetage Tactique en Gendarmerie de Niveau 1 » (SauveTaGe N1).
- La formation opérationnelle du réserviste territorial (FORT) : d’une durée de 24 jours, la FORT permet aux réservistes d’être directement opérationnelles puisqu’elle enseigne les composantes de la PMG (enseignement à distance, PMIPDM et FMIR), à la différence que la FMIR dure 12 jours (3 dans la PMG) et comporte les formations de secourisme et d’APJA.
Les formations PMG et FORT ont lieu pendant les vacances scolaires. Les formations complémentaires de la PMG (secourisme, APJA) sont en priorité organisées sur les week-ends.
À noter : le réserviste ne choisit pas la formation qu’il va suivre. Elles sont organisées en fonction des besoins et des capacités des régions de gendarmerie.
4. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme
Si vous avez déjà le BAC et au maximum 35 ans, pourquoi ne pas directement devenir gendarme en passant le concours externe de sous-officier ?
Vous pouvez préparer le concours tout seul en achetant des livres et des annales. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
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N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :