Les unités de recherches de la Gendarmerie Nationale jouent un rôle central dans la résolution des affaires criminelles les plus complexes.
Qu’il s’agisse d’enquêtes sur la criminalité organisée, de trafics internationaux ou de crimes graves, ces unités spécialisées apportent leur expertise pour protéger la société et faire respecter la loi.
Mais comment fonctionnent-elles réellement ? Quelle est la différence entre une brigade et une section de recherches ? Et surtout, comment intégrer ces unités d’élite ?
Dans cet article, découvrez l’histoire, les missions, le fonctionnement et les opportunités pour rejoindre les unités de recherches de la Gendarmerie.
1. Histoire et création des unités de recherches
2. Missions et responsabilités des unités de recherches
3. Fonctionnement, organisation et effectifs de SR/BR
4. Comment devenir gendarme en unités de recherches : recrutement, formation
5. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme
Gendarmerie - Haut - Servais
1. Histoire et création des unités de recherches
Les unités de recherches de la Gendarmerie Nationale jouent un rôle clé dans les enquêtes judiciaires en France. Elles sont principalement composées des Sections de Recherches (SR) et des Brigades de Recherches (BR), qui ont chacune leur histoire et leurs missions.
L’origine des brigades et des sections de recherches
Les Brigades de Recherches (BR) sont les premières à voir le jour, dès 1945. À l’origine, elles sont créées pour assister les unités élémentaires comme les brigades territoriales (COB) et les brigades de proximité (BTA).
Leur mission est de prendre en charge des enquêtes complexes nécessitant des techniques particulières, qu’elles dirigent directement.
Elles interviennent principalement pour des affaires de moyenne délinquance et des crimes comme les homicides ou les vols à main armée.
En 1975, les Sections de Recherches (SR) sont créées pour répondre aux besoins d’enquêtes plus complexes et plus longues, souvent à dimension régionale ou nationale.
Ces unités traitent par exemple :
- des affaires de criminalité organisée,
- de trafic de stupéfiants à l’échelle internationale,
- des enquêtes sur des crimes de sang tels que des homicides, des enlèvements ou des viols.
Les SR disposent de moyens humains et techniques considérables, car ces enquêtes nécessitent un lourd investissement en temps et en ressources.
Les défis actuels des unités de recherches
Avec l’évolution de la criminalité, les SR et BR doivent sans cesse s’adapter aux nouvelles menaces.
Des défis modernes tels que la cybercriminalité et le terrorisme modifient la nature des enquêtes judiciaires. Pour répondre à ces enjeux, les unités de recherches ont dû moderniser leurs méthodes de travail.
Elles utilisent aujourd’hui des technologies avancées, comme les outils de surveillance numérique, l’analyse de données massives (Big Data) et la coopération internationale, pour lutter contre ces nouvelles formes de criminalité.
La technologie joue également un rôle central dans la modernisation des enquêtes. Les SR et BR bénéficient de régulièrement de formations continues pour rester à jour face à ces évolutions, maîtriser les outils numériques et les nouveaux procédés d’enquête.
Ces efforts permettent aux unités de recherches de rester efficaces dans la résolution des affaires complexes, tout en maintenant leur position au sein des forces de sécurité modernes.
De plus, les enquêteurs de la gendarmerie peuvent de plus en plus compter sur la police scientifique, notamment sur l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN), qui lui aussi continue de progresser et de s’adapter aux nouveaux enjeux.
2. Missions et responsabilités des unités de recherches
Les sections de recherches (SR) et les brigades de recherches (BR) ont pour mission principale de mener des enquêtes judiciaires pour la Gendarmerie Nationale.
Ces unités spécialisées se concentrent sur des affaires complexes, souvent de grande ampleur, et apportent un soutien crucial aux autres unités de gendarmerie.
Les Sections de Recherches (SR)
Les sections de recherches sont des unités d’élite rattachées à une région.
Elles sont principalement chargées de résoudre des enquêtes majeures, notamment en lien avec la criminalité organisée ou des affaires particulièrement sensibles.
Les SR peuvent également intervenir dans des affaires à caractère international, notamment grâce à des commissions rogatoires émises par des magistrats.
Elles jouent un rôle clé dans la coopération judiciaire entre pays, en particulier lorsqu’il s’agit de délits transnationaux comme le trafic de stupéfiants ou la criminalité financière.
Elles sont également impliquées dans la lutte contre le terrorisme. Ces unités mettent en œuvre des dispositifs judiciaires pour prévenir ou résoudre des actes terroristes, en collaboration avec d’autres forces de sécurité.
Lorsqu’elles ne dirigent pas directement les enquêtes, elles viennent en appui des unités territoriales ou des BR, si la gravité ou la complexité des faits le justifie.
En termes de répartition, les SR sont présentes dans chaque région de France, garantissant une couverture nationale.
Leur intervention se concentre sur des enquêtes de longue durée, qui demandent des moyens techniques et humains considérables.
Ces équipes sont souvent formées d’experts dans divers domaines, tels que la cybercriminalité ou la traçabilité financière, des compétences clés pour mener à bien leurs missions.
Les Brigades de Recherches (BR)
Les brigades de recherches interviennent à un niveau plus local, au sein des départements.
Leur rôle est de traiter des enquêtes de moyenne délinquance ou des affaires complexes qui dépassent les capacités des unités territoriales classiques, sans toutefois nécessiter l’intervention d’une section de recherches.
Les BR agissent principalement comme un renfort pour les gendarmes départementaux, en les aidant à résoudre des affaires qui demandent des compétences particulières.
Parmi ces enquêtes, on retrouve des faits de crimes graves comme les homicides, mais aussi des enquêtes plus courantes impliquant la délinquance financière ou le trafic de drogue.
Elles sont également capables de mettre en place des opérations de surveillance en tenue civile, des filatures ou encore des écoutes téléphoniques.
Ces techniques leur permettent de suivre les mouvements des suspects et de collecter des preuves cruciales pour les dossiers.
3. Fonctionnement, organisation et effectifs de SR/BR
Les unités de recherches de la Gendarmerie Nationale sont des structures bien organisées, composées de professionnels hautement qualifiés.
Le fonctionnement de ces unités repose sur une coordination étroite entre les brigades de recherches (BR) et les sections de recherches (SR), chacune ayant des missions spécifiques et complémentaires.
La structure des Sections de Recherches
Comme nous l’avons vu, les Sections de Recherches (SR) interviennent au niveau régional.
Ces unités sont constituées de gendarmes possédant des compétences spécifiques pour traiter des enquêtes complexes.
Les enquêteurs de SR sont souvent spécialisés dans des domaines comme la criminalité financière, les nouvelles technologies, ou encore la santé publique.
Ces spécialisations permettent aux SR de mener des enquêtes techniques et d’apporter une expertise approfondie sur des sujets variés.
Les SR comptent également des experts tels que des Coordinateurs d’Opérations Criminalistiques (COCRIM), qui gèrent les aspects techniques des scènes de crime et coordonnent la recherche des preuves.
Ou des Analystes en recherche Criminelle (ANACRIM), chargés d’analyser les données des enquêtes pour identifier des liens et élaborer des hypothèses.
Le fonctionnement des Brigades de Recherches
Les Brigades de Recherches (BR) sont présentes à l’échelle départementale et composées d’Officiers de Police Judiciaire (OPJ).
Une BR typique compte environ huit enquêteurs, mais celles avec un effectif supérieur à dix personnes sont dirigées par un officier.
Leur collaboration avec les sections de recherches est essentielle pour mener à bien des enquêtes plus étendues, notamment lorsqu’une affaire dépasse les limites d’une circonscription départementale.
Les enquêteurs des BR peuvent aussi bénéficier de formations spécifiques, par exemple en délinquance financière ou en atteintes à l’environnement.
Ils interviennent sur des affaires de crimes graves, mais aussi sur des enquêtes plus spécialisées qui demandent des compétences techniques pointues.
Effectifs des Unités de Recherches
En France, on recense environ 4.000 gendarmes hommes et femmes dans les unités de recherches, répartis entre 364 brigades de recherches et 41 sections de recherches.
Malgré ce nombre relativement élevé, l’accès à ces unités reste limité, car chaque année, le recrutement de nouveaux enquêteurs est restreint en raison du peu de places disponibles.
Les enquêteurs de BR et de SR font partie des piliers de la Gendarmerie Nationale, et leur travail demande des compétences et des spécialisations bien précises.
Leurs missions nécessitent un investissement important en temps et en formation continue pour maintenir leur expertise à jour face aux évolutions des crimes et des techniques d’investigation.
4. Comment devenir gendarme en unités de recherches : recrutement, formation
Intégrer une unité de recherches ne se fait pas du jour au lendemain. Il est nécessaire de suivre un parcours exigeant au sein de la Gendarmerie Nationale.
Les Brigades de Recherches (BR) et les Sections de Recherches (SR) requièrent des gendarmes formés, qualifiés, et dotés de compétences particulières.
Voici les étapes à suivre pour devenir gendarme enquêteur en unité de recherches.
Les concours de la Gendarmerie
Avant d’intégrer une unité de recherches, il faut d’abord devenir gendarme. Plusieurs voies d’accès sont possibles, selon le niveau de formation et d’expérience du candidat :
- Le recrutement de Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) : ouvert aux candidats sans diplôme, ce programme permet de découvrir le métier de gendarme en travaillant directement aux côtés de professionnels. Après un an de service, les GAV peuvent se présenter au concours interne de sous-officier, et ainsi commencer leur carrière dans la Gendarmerie.
- Le concours de Sous-Officier de Gendarmerie (SOG) : Accessible avec un niveau BAC ou équivalent, ce concours se compose d’épreuves écrites, orales et sportives. Après avoir réussi les épreuves, les lauréats intègrent une école de sous-officiers pour une formation de 12 mois, au terme de laquelle ils commencent leur carrière en tant que gendarmes.
- Le concours d’Officier de Gendarmerie (OG) : Pour les candidats possédant un niveau BAC +5, ce concours, similaire à celui des sous-officiers, donne accès à l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN). Cette formation de 24 mois inclut la qualification d’Officier de Police Judiciaire (OPJ), indispensable pour rejoindre une unité de recherches.
Devenir Officier de Police Judiciaire (OPJ) de la Gendarmerie
La plupart des gendarmes enquêteurs en unités de recherches sont Officiers de Police Judiciaire (OPJ). Cette fonction est essentielle pour mener des enquêtes complexes et assumer des responsabilités au sein des BR ou des SR.
Si les officiers de gendarmerie obtiennent cette qualification lors de leur formation initiale, les sous-officiers doivent attendre au moins trois ans de service avant de se présenter à l’examen d’OPJ
La formation d’OPJ est dispensée au Centre National de Formation de la Police Judiciaire (CNFPJ) à Fontainebleau.
Durant 14 mois, les gendarmes continuent d’exercer dans leur unité tout en suivant une préparation spécialisée. Cette formation, à la fois théorique et pratique, permet aux candidats de développer leurs compétences en droit et en techniques d’enquête.
Devenir gendarme enquêteur en SR/BR
Après avoir obtenu la qualification d’OPJ, les gendarmes peuvent postuler dans une brigade de recherches ou une section de recherches.
Les BR et SR recrutent des enquêteurs spécialisés dans des domaines tels que le trafic de stupéfiants, la criminalité financière, ou encore la cybercriminalité.
La formation continue est primordiale dans ces unités, car les techniques évoluent sans cesse pour faire face aux nouvelles formes de criminalité.
Les gendarmes recrutés dans une BR suivent des stages adaptés à leurs futures missions : direction d’enquête, techniques de surveillance, et filatures.
Ceux qui intègrent une SR bénéficient de formations spécifiques en techniques d’observation et de filature, mais aussi en analyse criminelle ou en criminalistique (COCRIM), afin d’exploiter efficacement les scènes de crime et les preuves collectées.
NB : si l’analyse de scène de crime vous intéresse, vous pouvez intégrer l’IRCGN.
5. Recevoir une documentation gratuite pour réussir le Concours de Gendarme
Comme nous venons de le voir, pour intégrer une brigade ou une section de recherches, il faut d’abord préparer le concours de gendarme (sous-officier de gendarmerie).
Mais ce concours est très sélectif, et votre réussite n’est pas du tout garantie. Pour atteindre votre objectif, une bonne préparation est indispensable.
Vous pouvez préparer le concours tout seul en achetant des livres. Mais pour augmenter vos chances d’être reçu au concours et avoir un gros avantage sur les autres candidats, la meilleure solution est de vous inscrire à une formation préparatoire.
Formation en ligne que vous pouvez suivre de n’importe quel endroit, quand vous le souhaitez, à votre rythme. Idéal si vous habitez dans une petite ville, si vous travaillez en parallèle, si vous voulez vous reconvertir ou si vous avez du mal à étudier tout seul sans cadre.
Les inscriptions sont ouvertes toute l’année et 90% des élèves en sont satisfaits.
N’hésitez pas à demander une documentation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous, c’est sans engagement :